La coterie Aténaar se trouve toujours dans le Domaine de Wallcourt, lieu de rassemblement du conseil des voleurs.
Naeria et Arcibaldo interrompent le répugnant festin de montagnards au service d’Ilnérik. Ce ne sont pas tout à fait des hommes, mais des créatures agiles à la peau noire et pourvues de griffes. Les Fureteurs.
Naerya engage le combat avec la mortelle célérité propre à celles de sa race. Arcibaldo sonde l’esprit d’un des humanoïdes.
Une vision lui dévoile l’arrivée d’une flottille commandée par Illnérik dans le port de Couronne d’Ouest. Une troupe de montagnards en sort et se dissémine en ville, notamment dans le Régo Cader.
La vision s’estompe et le combat prend fin lorsqu’Arcibaldo ensorcelle les assaillants d’un sommeil magique. Naerya est prise d’une frénésie meurtrière, frustrée par son combat contre les agiles fureteurs qui se sont dérobés sous ses assauts.
Dans la dépendance, Aurora, Niccolo et son aréopage de diables ont vaincu l’ogresse-mage. Ils visitent alors l’étage poussiéreux, le plafond béant sur les étoiles suite à l’arrivée fracassante de la Tieffline. Elle remarque qu’une bougie vient d’être éteinte et la rallume, se demandant si ce n’était pas un signal destiné à des regards se trouvant dans le bâtiment attenant.
Ils pénètrent ensuite dans une pièce richement décorée. Une grande table en ardoise et des chaises en cuir en font un lieu de réunion idéal. Un lustre en fer forgé noir attire l’attention des aventuriers et Aurora s’empare d’une des bougies avant que Niccolo allume celles restantes. Le prêtre d’Asmodéus remarque dans la pièce des tapisseries originales de grande valeur, pour près de mille quatre cent Dragons d’Or. Derrière ces tentures, Aurora remarque qu’un espace existe pour s’y glisser et espionner la pièce en toute discrétion.
Arcibaldo contacte Aurora par télépathie afin que le groupe puisse se réunir.
C’est donc ensemble que les Aténaar continue leur progression dans la bâtisse par un étroit couloir.
Ils surprennent deux chefs des Fureteurs en train de discourir d’un plan qui vise à envahir la maison Taranik, fief de l’ordre du Chevalet des Chevaliers infernaux. Dans un bureau se trouvent de nombreuses archives qui décrivent les réseaux du Conseil des Voleurs et de précieuses informations sur les contacts et les personnes qui gravitent autour des activités du Conseil.
Dans un dortoir, les Aténaar assassinent quatre hommes dans leur sommeil puis bâillonnent et ligotent un cinquième qu’Arcibaldo sonde mentalement. C’est un voleur qui passe ses journées sur le toit pour surveiller les allées et venues sur les sites du Conseil. Les trois lieux principaux du Conseil : Walcourt là où ils se trouvent, une maison reconvertie en prison qui abrite de nombreux agents et un bâtiment servant d’entrepôt dans le Régo Cader. Les véritables maîtres du Conseil des Voleurs sont Shamady Drovange et un tieffelin d’âge mûr.
Les Aténaar s’occupent des officiers Fureteurs mais l’alerte a dû être donnée car Fureteurs et voleurs assaillent les Aténaar de toutes parts. Un prisonnier est fait parmi les voleurs et les Aténaar sortent de Walcourt pour confier l’homme aux soldats du général Vourne ainsi que quelques-uns des documents trouvés dans les archives.
Ils reprennent ensuite leur exploration des lieux, en prenant les escaliers qui s’enfoncent dans les soubassements de la bâtisse principale.
Les Aténaar découvrent avec surprise un lac souterrain où une barque à fond plat est amarrée sur le seuil de pierre en bas des escaliers.
Un horrible crabe géant s’attaque aux malheureux aventuriers alors qu’ils s’engagent sur le lac souterrain. Bien heureusement, Arcibaldo use de sa magie pour faire tomber une stalactite qui écrase la créature. Il se la pète un peu Arcibaldo, il n’était pas tout seul hein.
A quelques encablures de là, après avoir passé un coude dans le lac souterrain, une petite plage de galets noirs précède une porte en bois. Le couloir derrière est empli d’une odeur de putréfaction. Des geôles sont remplies de piles de cadavres entassées çà et là. La dernière cellule révèle trois hommes nus et agonisants. Arcibaldo soigne celui encore capable de gémir et de bouger ses bras. Il lui donne sa gourde et sa cape. Il n’est autre que le patriarche de la maison Eirtein Obérigo, celui-là même qui menace d’attenter à la vie de Niccolo. Il a été trahi par Shamadi et Ekardian qui ont mis à feu et à sang le Conseil de Voleurs.
Aurora a entendu du bruit, les vampires ne sont pas loin.
Naerya s’avance là d’où vient le bruit, un atelier lugubre contenant des cercueils entreposés. Elle ressort de la pièce avec une ombre qui lui recouvre le corps progressivement. Arcibaldo invective la créature à quitter le corps de Naerya. Un Nihiloy se montre alors, démon des ombres supérieurs.
Les Aténaar parviennent à le vaincre non sans essuyer quelques blessures.
Ilnérik menace les aventuriers par télépathie mais ces derniers ne rebroussent pas chemin. Ils sont alors pourchassés par des créatures d’ombres qu’ils ne parviennent pas à voir. Leurs pas les amènent dans une grande pièce voûtée, envahie de lumière et dont moult trésors jonchent le sol.
En son centre, l’elfe vampire habillé de dentelle, d’or et de brocart dans une ancienne mode attend les Aténaar, un petit sourire satisfait aux lèvres.
Les ténèbres tombent subitement dans la pièce, étouffant même les torches, mais Naerya sort la Tombée-du-jour et prononce le mot de pouvoir qui le transforme en Soleil. La lumière qui en émane brûle Ilnérik.
En l’espace d’un souffle, aussi vive qu’un rapace qui fond sur sa proie, Aurora plonge un pieu affûté dans le cœur d’Ilnérik en lui murmurant « De la part de Donatallus… », laissant son adversaire interloqué et sa fratrie bouche bée.
Le vampire est immobilisé et les combattants l’attaquent sans relâche, mais pourtant il ne périt pas.
Arcibaldo s’approche et se saisit du Totemrix dans la petite poche repérée dans une précédente vision. Ceci provoque la mort instantanée de leur adversaire, dont il ne reste plus que quelques poussières voltigeantes.
Arcibaldo réunit ensuite la Nuit et le Jour.
L’Aohl est à nouveau entier et est redevenu inerte, une modeste statue de style oriental. Il l’observe dans l’idée de la détruire et Aurora, en toute innocence, cite un passage des chroniques de Donatallus qui évoquent une forge sanctifiée au nom d’un dieu comme seul moyen de détruire pareil artefact.
Dans la salle au trésor se trouvent de nombreux bibelots magiques, mais les Aténaar mettent à jour un document précieux. Un contrat. Daté du 4686 AR, il est établi entre Mamon les Mouches et Sidonaï Drovange visant à lui donner la fertilité sitôt qu’il aura avalé une pièce d’or venue du fond de l’Erèbe. Dans les petites lignes du contrat, Niccolo devine une terrible malédiction : plus l’enfant né de cet accord gagnera en puissance, et plus l’âme de la personne qu’il chérit sera damnée.
En avoué pragmatique, Niccolo fait signer à Eirtein Obérigo un contrat visant à protéger les Aténaar en échange de l’aide apportée.
Un portail dimensionnel ouvert par le prêtre d’Asmodéus permet aux Aténaar de rentrer dans leurs pénates non sans récupérer les trésors et ramener les prisonniers.
Mais ils n’ont guère le temps de se remettre de leurs émotions ni même de savourer leur victoire.
Une terrible explosion fait tressaillir la cité entière et le ciel s’embrase. Cinq gigantesques colonnes de feu s’élèvent en spirale depuis ce qu’il semble être la folie d’Abérrian. Un nuage pourpre recouvre Couronne d’Ouest comme un linceul macabre. Un fléau serait-il chassé par un autre ?
Léonis avait raison, le chauffage était sérieusement détraqué dans le manoir du maire.
Comments