Arcibaldo della Notte

Agent de la Maison Aténaar

Description:

En public, Arcibaldo est un jeune homme avenant, aux traits doux et au regard dur. Il est pâle, le corps longiligne, les yeux noirs, coiffé d’une perruque grise et vêtu d’un pourpoint noir et blanc, sobre mais à la mode. Il porte aussi la fraise en dentelle et le bonnet de feutre aux bords relevés, comme nombre de gentilhommes chélaxiens. Il se déplace à l’aide d’une canne dont le pommeau d’ébène représente un masque grimaçant de comédie antique. Il arbore comme unique ornement l’anneau sigillaire symbole de sa corporation.

Seule la devise brodée sur le revers de sa chemise de flanelle indique son appartenance à la maison Aténaar.

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Bio:

Fils bâtard du baron Aténaar et de la belle comédienne populaire Desolina della Notte, Arcibaldo n’eut guère le temps de connaître sa mère. On la retrouva morte dans sa loge d’une surdose de Ronce Pourpre, quelques mois après sa naissance. Comme nombre d’enfants illégitimes, le garçon a du mal à trouver sa place, surtout qu’il a une santé fragile et qu’on le dit souffreteux. Lorsqu’il n’est pas en train d’étudier avec les précepteurs, il passe beaucoup de temps avec l’ancienne troupe de sa mère où il apprend l’art des mots et des faux-semblants. Au Théâtre des Soupirs, il mémorise l’intégralité du répertoire et assure parfois le rôle de souffleur pendant les représentations, sans avoir aucun texte sous les yeux. Il se prend aussi à jouer les rôles d’enfant, comme celui du fils d’Asmodéus dans “La Geste de l’Archidiable”, qui impressionne la plèbe à cette époque.

Mais son père n’a que faire d’un artiste.

La famille a besoin de forces vives en ces temps difficiles. Ignazio le sycophante, maître-espion au service de la famille conseille le baron : cet enfant chétif possède une mémoire incroyable, un potentiel qu’il peut utiliser à bon escient. Et c’est faire d’une pierre trois coups car la baronne Augusta Aténaar ne manque pas une occasion de malmener Arcibaldo, symbole vivant des activités volages de son bien-aimé mari. Le jeune garçon est envoyé dans le bourg de Brastelwark, connu pour son climat doux et revigorant, dans le but officiel d’améliorer sa santé. Il va continuer son apprentissage en intégrant l’Institut des Sceaux, une école réputée pour former des diplomates et des haut-fonctionnaires alimentant la machine bureaucratique chélaxienne. Ignazio s’assure de surcroît que mestre Belisario, membre éminent de la confrérie et allié de la famille, lui apporte un enseignement spécifique en matière d’intrigue et de politique. Y compris dans ses recoins les plus obscurs.

Belisario se rend vite compte que le gamin n’est guère intéressé de prime abord par ce domaine. Il apprend certes ses leçons avec rigueur et sagacité, mais sans zèle ni enthousiasme. Le précepteur possède cependant plus d’un tour dans son sac. Il va encourager le goût pour les arts d’Arcibaldo. Celui-ci va s’émerveiller de toutes les fantaisies que l’on peut trouver à Brastelwark : opéra, théâtre, concerts, concours de poésie, saltimbanques, expositions de peintures & sculptures. Mais définitivement c’est la comédie qui fascine le plus le jeune garçon qui s’évade à chaque représentation. Belisario lance alors un défi au garçon : mettre ses talents d’acteur à l’épreuve. Son jeu est-il assez juste pour devenir l’écuyer d’un chevalier de la maison Thrune sans que le subterfuge ne soit découvert ? Piqué au vif, Arcibaldo relève le défi et après plusieurs semaines de préparation et presque autant pour l’exécution de son plan, c’est un succès. Sans le savoir, il a enfilé son premier Masque. D’autres défis suivent et certains se teintent d’objectifs secondaires définis par son mentor pour pimenter le jeu : déposer une lettre, épier une conversation, déplacer un objet, voler un livre. Arcibaldo s’abandonne à ce jeu de dupes, et peu à peu il comprend le lien entre l’enseignement à l’institut et les défis de mestre Belisario. Il est utilisé comme pantin par Belisario, mais c’est là le prix de sa formation, de son initiation.

Brastewark n’était qu’une étape, et sur l’initiative de mestre Belisario, Arcibaldo va poursuivre ses pérégrinations. Comment interpréter correctement le rôle d’un paysan, si l’on n’a jamais ressenti les affres d’une dure journée de labeur ? Telle une sphaigne, Arcibaldo va se gorger d’émotions et d’expériences qui seront le creuset idéal pour forger l’alliage de ses Masques. Il passe de village en village et devient tour à tour apprenti vigneron, charretier, pêcheur, bateleur, meunier. Son périple initiatique se termine sur l’île de Vyre, d’où mestre Belisario est natif. Il y passe trois années et apprend des techniques plus avancées, dont l’art de l’assassinat. Il développe aussi un pouvoir d’ensorceleur jusqu’ici latent, dans le domaine de l’Esprit. Arcibaldo en usait de manière inconsciente sur scène pour convaincre son auditoire.

De retour à Couronne d’Ouest, Arcibaldo est avide de démontrer à son père que son apprentissage a porté ses fruits. Il entre au service d’Ignazio qui lui confie diverses missions : s’infiltrer dans la maison Armello, assassiner un serviteur devenu trop volubile, surveiller les arrières du baron pendant une rencontre discrète.

En parallèle, il façonne peu à peu ses différents Masques. Il en est certain, l’un d’eux lui permettra de mettre à jour l’information qui propulsera la maison Aténaar sur le devant de la scène.

Arcibaldo della Notte

L'Agonie de Couronne d'Ouest Breloque