L'Agonie de Couronne d'Ouest

La Cité du Crépuscule

La coterie Aténaar se trouve toujours dans le Domaine de Wallcourt, lieu de rassemblement du conseil des voleurs.
Naeria et Arcibaldo interrompent le répugnant festin de montagnards au service d’Ilnérik. Ce ne sont pas tout à fait des hommes, mais des créatures agiles à la peau noire et pourvues de griffes. Les Fureteurs.

Naerya engage le combat avec la mortelle célérité propre à celles de sa race. Arcibaldo sonde l’esprit d’un des humanoïdes.

Une vision lui dévoile l’arrivée d’une flottille commandée par Illnérik dans le port de Couronne d’Ouest. Une troupe de montagnards en sort et se dissémine en ville, notamment dans le Régo Cader.
La vision s’estompe et le combat prend fin lorsqu’Arcibaldo ensorcelle les assaillants d’un sommeil magique. Naerya est prise d’une frénésie meurtrière, frustrée par son combat contre les agiles fureteurs qui se sont dérobés sous ses assauts.

Dans la dépendance, Aurora, Niccolo et son aréopage de diables ont vaincu l’ogresse-mage. Ils visitent alors l’étage poussiéreux, le plafond béant sur les étoiles suite à l’arrivée fracassante de la Tieffline. Elle remarque qu’une bougie vient d’être éteinte et la rallume, se demandant si ce n’était pas un signal destiné à des regards se trouvant dans le bâtiment attenant.

Ils pénètrent ensuite dans une pièce richement décorée. Une grande table en ardoise et des chaises en cuir en font un lieu de réunion idéal. Un lustre en fer forgé noir attire l’attention des aventuriers et Aurora s’empare d’une des bougies avant que Niccolo allume celles restantes. Le prêtre d’Asmodéus remarque dans la pièce des tapisseries originales de grande valeur, pour près de mille quatre cent Dragons d’Or. Derrière ces tentures, Aurora remarque qu’un espace existe pour s’y glisser et espionner la pièce en toute discrétion.

Arcibaldo contacte Aurora par télépathie afin que le groupe puisse se réunir.

C’est donc ensemble que les Aténaar continue leur progression dans la bâtisse par un étroit couloir.

Ils surprennent deux chefs des Fureteurs en train de discourir d’un plan qui vise à envahir la maison Taranik, fief de l’ordre du Chevalet des Chevaliers infernaux. Dans un bureau se trouvent de nombreuses archives qui décrivent les réseaux du Conseil des Voleurs et de précieuses informations sur les contacts et les personnes qui gravitent autour des activités du Conseil.

Dans un dortoir, les Aténaar assassinent quatre hommes dans leur sommeil puis bâillonnent et ligotent un cinquième qu’Arcibaldo sonde mentalement. C’est un voleur qui passe ses journées sur le toit pour surveiller les allées et venues sur les sites du Conseil. Les trois lieux principaux du Conseil : Walcourt là où ils se trouvent, une maison reconvertie en prison qui abrite de nombreux agents et un bâtiment servant d’entrepôt dans le Régo Cader. Les véritables maîtres du Conseil des Voleurs sont Shamady Drovange et un tieffelin d’âge mûr.

Les Aténaar s’occupent des officiers Fureteurs mais l’alerte a dû être donnée car Fureteurs et voleurs assaillent les Aténaar de toutes parts. Un prisonnier est fait parmi les voleurs et les Aténaar sortent de Walcourt pour confier l’homme aux soldats du général Vourne ainsi que quelques-uns des documents trouvés dans les archives.

Ils reprennent ensuite leur exploration des lieux, en prenant les escaliers qui s’enfoncent dans les soubassements de la bâtisse principale.

Les Aténaar découvrent avec surprise un lac souterrain où une barque à fond plat est amarrée sur le seuil de pierre en bas des escaliers.

Un horrible crabe géant s’attaque aux malheureux aventuriers alors qu’ils s’engagent sur le lac souterrain. Bien heureusement, Arcibaldo use de sa magie pour faire tomber une stalactite qui écrase la créature. Il se la pète un peu Arcibaldo, il n’était pas tout seul hein.

A quelques encablures de là, après avoir passé un coude dans le lac souterrain, une petite plage de galets noirs précède une porte en bois. Le couloir derrière est empli d’une odeur de putréfaction. Des geôles sont remplies de piles de cadavres entassées çà et là. La dernière cellule révèle trois hommes nus et agonisants. Arcibaldo soigne celui encore capable de gémir et de bouger ses bras. Il lui donne sa gourde et sa cape. Il n’est autre que le patriarche de la maison Eirtein Obérigo, celui-là même qui menace d’attenter à la vie de Niccolo. Il a été trahi par Shamadi et Ekardian qui ont mis à feu et à sang le Conseil de Voleurs.

Aurora a entendu du bruit, les vampires ne sont pas loin.

Naerya s’avance là d’où vient le bruit, un atelier lugubre contenant des cercueils entreposés. Elle ressort de la pièce avec une ombre qui lui recouvre le corps progressivement. Arcibaldo invective la créature à quitter le corps de Naerya. Un Nihiloy se montre alors, démon des ombres supérieurs.

Les Aténaar parviennent à le vaincre non sans essuyer quelques blessures.

Ilnérik menace les aventuriers par télépathie mais ces derniers ne rebroussent pas chemin. Ils sont alors pourchassés par des créatures d’ombres qu’ils ne parviennent pas à voir. Leurs pas les amènent dans une grande pièce voûtée, envahie de lumière et dont moult trésors jonchent le sol.

En son centre, l’elfe vampire habillé de dentelle, d’or et de brocart dans une ancienne mode attend les Aténaar, un petit sourire satisfait aux lèvres.

Les ténèbres tombent subitement dans la pièce, étouffant même les torches, mais Naerya sort la Tombée-du-jour et prononce le mot de pouvoir qui le transforme en Soleil. La lumière qui en émane brûle Ilnérik.

En l’espace d’un souffle, aussi vive qu’un rapace qui fond sur sa proie, Aurora plonge un pieu affûté dans le cœur d’Ilnérik en lui murmurant « De la part de Donatallus… », laissant son adversaire interloqué et sa fratrie bouche bée.

Le vampire est immobilisé et les combattants l’attaquent sans relâche, mais pourtant il ne périt pas.

Arcibaldo s’approche et se saisit du Totemrix dans la petite poche repérée dans une précédente vision. Ceci provoque la mort instantanée de leur adversaire, dont il ne reste plus que quelques poussières voltigeantes.

Arcibaldo réunit ensuite la Nuit et le Jour.

L’Aohl est à nouveau entier et est redevenu inerte, une modeste statue de style oriental. Il l’observe dans l’idée de la détruire et Aurora, en toute innocence, cite un passage des chroniques de Donatallus qui évoquent une forge sanctifiée au nom d’un dieu comme seul moyen de détruire pareil artefact.

Dans la salle au trésor se trouvent de nombreux bibelots magiques, mais les Aténaar mettent à jour un document précieux. Un contrat. Daté du 4686 AR, il est établi entre Mamon les Mouches et Sidonaï Drovange visant à lui donner la fertilité sitôt qu’il aura avalé une pièce d’or venue du fond de l’Erèbe. Dans les petites lignes du contrat, Niccolo devine une terrible malédiction : plus l’enfant né de cet accord gagnera en puissance, et plus l’âme de la personne qu’il chérit sera damnée.

En avoué pragmatique, Niccolo fait signer à Eirtein Obérigo un contrat visant à protéger les Aténaar en échange de l’aide apportée.

Un portail dimensionnel ouvert par le prêtre d’Asmodéus permet aux Aténaar de rentrer dans leurs pénates non sans récupérer les trésors et ramener les prisonniers.

Mais ils n’ont guère le temps de se remettre de leurs émotions ni même de savourer leur victoire.

Une terrible explosion fait tressaillir la cité entière et le ciel s’embrase. Cinq gigantesques colonnes de feu s’élèvent en spirale depuis ce qu’il semble être la folie d’Abérrian. Un nuage pourpre recouvre Couronne d’Ouest comme un linceul macabre. Un fléau serait-il chassé par un autre ?

Léonis avait raison, le chauffage était sérieusement détraqué dans le manoir du maire.

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Le Conseil des Voleurs

Résumé par Niccolo

Le groupe s’avance au tréfonds du havre du Chercheur, pour trouver des reliques. Découverte de la Tombée du Jour dans une salle circulaire, on y trouve une relique dorée pourvue d’une tête d’aigle.

Niccolo lance un sort de portail dimensionnel entre la bibliothèque et le Sanctuaire d’Aroden qui restera ouvert pendant les prochaines 24 heures.

Ils trouvent, posés sur des piédestal, divers artefacts. Une tête d’aigle couvert d’or ainsi qu’une épée étiquetée « Fil du murmure, épée de duel Augustine, le vétéran Froid ». Un pendentif : une main de momie très bien conservée, aux ongles très long . Un jeu d’échec, cadeau du Taldor au Cheliax en 4325.

D’un geste fulgurant Niccolo attrape la tombée du jour. Instantanément la pulsation lumineuse qui en émanait s’interrompt. Aurora jette la main de momie sur l’épaule de Naerya, qui est d’abord surprise, puis agacée, très agacée. Insidieusement une négociation s’ouvre avec Ailyn concernant le devenir de tous les artefacts meublant cette maison des Éclaireurs.

En étudiant la Tombée du Jour, il apparaît qu’elle est conçue pour s’emboîter avec autre chose, tout le monde pense au Totemrix. Arcibaldo devine que l’artefact doit s’activer grâce à un mot de pouvoir. Naerya croise Ataa des yeux en cherchant à imposer son leadership, après avoir cherché l’approbation de Niccolo le spadassin se mets à la suite de l’Érinye.

Un maximum des traités trouvés sur les étagères sont transférés dans des havrespaces.

En remontant vers le niveau supérieur, ils parviennent à une pièces dans laquelle des cadavres très anciens sont entassés devant une porte. Des traces d’affrontement laissent penser qu’ils ont essayé de la forcer. Elle a pourtant l’air neuve. Aurora la crochète sans difficulté. Arcibaldo y détecte la même magie présente que sur les tableaux du hall d’entrée.

De l’autre coté se trouve un squelette près duquel est inscrit “qui me volera périra par ma main”. Il est sur canapé entouré d’une demi cercle de bric et de broque. Arcibaldo allume un des cierges funéraires permettant de converser avec le mort. Une forme fantomatique apparaît alors : un crane qui hurle “AU VOLEUR ! ! ! ! !” sans s’arrêter. Pétrifiée, Aurora sent une lame qui se glisse dans son torse, et un souffle froid d’Ilnéric qui lui murmure « contemple le bien avant de le rejoindre dans la mort ». La tieffeline bondi et semble essayer d’arracher la tête d’un être invisible aux autres. Un poignard spectral pénètre sa chair juste avant qu’Arcibaldo dissipe l’effet magique. Niccolo la soigne. L’aura nécromantique semble se diffuser du cadavre vers les murs de la bâtisse.

Niccolo lance un sort de vie sur la dépouille qui semble y être sensible. Une image fantomatique se superpose au cadavre ; Donatellus Bisbi ! Il ouvre les yeux. « merci » , et se redresse, « je reprend raison. Qui êtes vous ? » Arcibaldo lui explique la situation, la fermeture du Havre, la malédiction sur Couronne d’Ouest. L’Aole, Ilnéric, la malédiction du Totemrix, qu’ils viennent chercher la Tombée du Jour. « La Tombée du Jour est dangereuse, autant que peut l’être le Totemrix. Elle est instable ». Tout le monde est surpris. « Le Totemrix a montré qu’il peut faire sombrer dans la noirceur celui qui le porte. La Tombée du Jour aurait pu avoir le même effet sur moi ». Ils lui demandent ce qui lui est arrivé. « Je me suis enfermé ici pour empêcher les profanateurs d’entrer. Je me souviens, comme d’un rêve, qu’il fallait sceller le Havre et empêcher que la folie qui règne à Couronne d’Ouest vienne libérer les reliques en notre possession, et nous avons cacher le Totemrix derrière des protections, mais Ilnéric s’est enfui. Il faut reconstituer l’Aole puis le détruire, mais méfiez-vous de l’ envie que génère ces objets de pouvoir… Quand ils ont été séparés, alors la lumière a commencé à pulser… La tribu qui nous a remis la Tombée du Jour nous a enseigné le mot de pouvoir… Cet artefact est une manifestation de la force d’une divinité du Soleil du nom d’Aessivra qu’il faut prier à voix haute, tout en étant animé de bonne intention. Ilnéric a été perverti par son besoin de gloire, alors qu’il aurait pu se contenter de profiter du rayonnement de Ma Gloire » Une fois son monologue terminé le groupe lui propose une sépulture. Il demande qu’elle soit dédiée à Aroden…

Il se remémore les profanations du Havre, d’abord par les Thrune, aidés de faux éclaireurs mus par l’appât du gain, repoussés par ses créatures, puis récemment par Ilnéric.

Aurora lui réclame un autographe qu’il lui offre d’une main tremblante, avant de prononcer quelques paroles inaudibles et de retourner dans le néant d’où il était venu. Aelyn est emballée. Arcibaldo use de télékinésie pour faire venir à lui le chapeau de Donatellus. Le groupe quitte le Havre du chercheur pour regagner le sanctuaire d’Aroden.

Niccolo, après moult tractations, signe un contrat avec Naera (clause de sauvegarde réussie 43) échangeant une semaine de ses services contre un jour ici bas. Celle-ci accepte instantanément.

Zéphir attendait Aurora sur les terrasses de Vira Aténaar, elle lui montre son autographe. Il l’interroge sur Cyan et Vachiane, elle lui dit qu’il a mal tourné… Zephir dit que Cyan la chercherait avec ses frères, apparemment pleine de mauvaises intentions. Ce n’est pas une personne très fréquentable selon lui. Le tieffelin pense qu’elle s’est position en opposition des Veilleurs, elle chercherait même à les abattre ! Quand on lui demande ce qu’il sait sur le Conseil des Voleurs, il affirme que leurs moyens semble très supérieur aux siens, et que Cyan travaille pour lui.

Zephir et Aurora attendent le reste de l’équipe. « Cyan ne travaille pas que pour les Drovange, mais surtout pour le Conseil des voleurs .» Arcibaldo suggère que les Fils de l’Erèbe travaillaient très probablement pour ce Conseil.

« Le Conseil est constitué de maisons nobles. » Niccolo laisse pendre sa mâchoire. "Le Conseil a des ramifications dans des guildes d’artisans, dans la criminalité, dans l’administration, dans la bureaucratie et dans la noblesse. L’objectif de la Maison Thrune était de se débarrasser du Conseil des Voleurs il y a moins d’un siècle, mais celui-ci s’active dans les ombres de Couronnes d’Ouest. Cyan demande dans son réseau à ce qu’on surveille de la Maison Aténaar afin de mettre la main sur ses membres. Le responsable serait le patriarche Drovange : Vassindio. Les remous seraient l’œuvre des petits enfants de Vassindio : Ecardian et Chamadi. Le Conseil est divisé, et les petits enfants cherchent à prendre le pouvoir. Les anciens sont des traditionalistes qui cherchent équilibre et discrétion, alors que les jeunes sont plus expéditifs. »

Pour ses très précieuses informations le groupe très reconnaissant lui propose un service.

À cause du risque encouru par la Maison, Niccolo souhaite informer le Baron son père, mais celui-ci n’est pas encore rentré de ses négociations avec les Gorvix. Arcibaldo ait son rapport à Ignatio, le maître-espion de la famille.

Selon Zéphir, les membres connus supposément membres du conseil des voleurs seraient :
- Les Arvanxi (ainsi que des maisons mineures qui en dépendent : Couxi, Razdvan, Matrisse, la guilde des prêteurs, la fille d Abérion qui est la reine de la ville de Corvoza)
- Les Drovange (ainsi que les maisons mineurs : Invius, Lorianne, Xeritis, et la guilde des marchands)
- Les Auberigo (Guilde des placiers, et la maison mineurs Olamax)

Niccolo rédige des lettres de dénonciation pour les combats d’arènes à l‘attention du clergé d’Asmodeus où il explique que des diables sont invoqués par un elfes à cette fin, et deux lettres pour le Baron qu’ils laissent dans un fond caché de la boite à tabac qui lui a offert l’année dernière. Dans la première il raconte ce qu’il sait concernant le conseil des voleurs, dans la seconde, sur laquelle est écrit « à ouvrir si tu as besoin d’en savoir plus » il dévoile son parcours de Veilleur en un feuillet.

Après une nuit reposante, Niccolo présente Naerya à Causio. Celui tombe sous le charme et incité par son cadet manque de peu de lui vendre son âme. Ensuite Niccolo va se montrer à son club du fumoir accompagné de son Érynie pour impressionner ses amis. Il en profite pour chercher des informations sur d’éventuelles dissension au sein du Conseil des Voleurs. Il apprend, concernant la maison Drovanche, que Vassindio a une fils nommé Sidonaï. Chamadi (sa petite-fille) est considérée comme la vraie héritière car son frère, Écardian, est un tieffelin, la honte de la famille. Sidonaï a été chassé par Vassindio peu après sa naissance d’Écardian. Les dissensions au sein de la famille Drovanche sont difficile à discerner.

Pendant ce temps Arcibaldo s’informe sur le Conseil des Voleurs sous le masque de Guiseppe Doigts de Fée, quitte à devoir utiliser la magie pour se faire. Il apprend que le Conseil disposerait de plusieurs maisons de guildes dans la ville pour traiter ses affaires. La plus importante se trouve à Wallcourte, dans le Rego Laïna. Vieille, décrépie, censée être inusitée. Cela lui rappelle une vision où il a entraperçu Ilnéric dans une ancienne loge de Crussisal le Fondateur, protecteur des bateliers et de la ville, abandonnée peu de temps après la mort d’Aroden, et qui a servi brièvement d’asile de nuit à des gens piégés dehors par des créatures de l’ombre. En terme d’activité le Conseil apparait comme ayant principalement un rôle de censure, tout en prélevant une dîme sur les activités illégales de Couronnes d’Ouest, tout ceci passant par la guilde des voleurs.

Janiven Kay est abasourdie quand tout ceci lui est révélé.

Arcibaldo se souvient du Général Vourne qui inquiétait tant le seigneur Arvanxi, et dont la fidélité envers la maison Thrune ne semble pas être à remettre en cause. Naerya est missionnée pour lui apporter une lettre où figure les affirmations suivantes :
- Le vampire Ilnéric est responsable des créatures de l’ombre
- Le vampire loge aux Conseils des Voleurs
- Le Conseil des voleurs, via la guilde des prêteurs prélève une dîme qui est dissimulé à la Maison Thrune
- Le Conseil des voleurs serait dirigé par les Maisons Drovange, Arvanxi, et Auberigo
(codé : Les Veilleurs sont au service de la Maison Aténaar)
Signé : Les veilleurs

Après avoir intimidé des gardes pour accéder au général, Naerya est accueilli par lui entouré de capitaines et de 5 hommes d’arme équipés d’arbalète pointées sur elle.

Avec une appréhension mal dissimulée, un capitaine brise le sceau de la guide des diplomates mis en place par Arcibaldo, et en lis le contenu à voix basse.

Naerya insiste sur le fait qu’elle est envoyée par les enfers pour mettre fin au chaos qui règne dans la ville, et qui préoccupe fortement en haut lieu. Elle réclame que des geôles soient préparées et que deux hommes l’accompagnent pour attester de ce qui se passera ce soir. Elle promet à Vourne qu’il sera grassement payé pour régler ce problème, mais celui-ci manque de s’étouffer qu’elle ait pu le juger motivé par l’argent.

Non sans attirer l’attention des Dotaris, l’Érynie quitte les lieux avec un lieutenant et un sergent. Ils rentrent au sanctuaire d’Aroden.

Entre temps Niccolo visite sa fiancée. Aurora fait accepter ses nouveaux cours de danse à son professeur. Mère semble s’inquiéter d’elle. Ignatio lui a parler de ses fréquentations et de ses sortie nocturnes, elle l’enferme pour la soirée et lui propose d’aller acheter de nouvelles robe demain matin si elle reste sage jusque-là.

Arcibaldo répand la rumeur selon laquelle Les Veilleurs aurait identifié la source du mal qui ronge couronne d’ouest et qu’ils vont bientôt régler le problème. Les rumeurs diffèrent sur la nature de la source : temple maudit, monstre dans le Rego Cader etc. Ensuite il part identifier les lieux que le groupe va devoir visiter cette nuit sur le Rego Corna. Les guildes des placiers, des prêteurs, et des marchands. Le masque « Eustache Féliz » connaît déjà ces lieux.

La guilde des marchands est un lieu ouvert avec une cours carrée entourée d’arcade où on trouve souvent un marché. Les marchands les plus influents y ont une échoppe. La Guilde des Placiers permet de trouver un logement et s’occupe des aubergistes. Ce bâtiment de trois étages en colombage, situé dans une rue très animée du Rego Corna, est le lieu de nombreuses réunions en tant qu’auberge à la réputation qui n’est plus à faire. La guilde des prêteurs est un bâtiment au style gothique pourvu de grandes sculptures de diables, située dans le Rego Laïna. On y voit des bas-reliefs, des barreaux aux fenêtres, des portes armurées et des gardes qui le sont tout autant.

Deux chambres sont loués au rez de chaussée d’une auberge. Une charrette et une felouque sont préparées.

Quand Naerya arrive au sanctuaire d’Aroden avec les Thrunes elle présente ceux qui y sont présents comme ses sbires, mais est très décontenancé de ne pas y trouver le groupe. Énervée, elle va prendre l’air, entre temps Niccolo revient et explique le plan aux Thrune qui, très agacés de devoir attendre toute la nuit, décide de rentrer à leur forteresse pour ne revenir qu’une heure avant l’aube quand l’action sera déclenchée.

Pendant la nuit Arcibaldo et Aurora partent visiter la guide de marchands et trouvent des documents codés. Ils les prennent ainsi que d’autres rédigés de la même main et sérigraphiés de la guilde des marchands. En cherchant encore, ils tombent dans ce qui pourrait être la chambre du gardien et de sa femme, ou du chef de la guilde, saouls et ronflants. Le maitre de la guilde des marchand se nomme Kanat Drovange. Sa correspondance avec une certaine Odoxie Loriel (baronne de la famille Lorianne, inféodé aux Drovange) a ceci de particulier qu’ils font mention de retards de paiement de de marchands dont la liste suit, et dont sera avisé un certain Conseil.

Il se dirige ensuite vers la guilde des placiers, directement vers l’étage depuis l’extérieur, mais Aurora ne parvient pas à forcer la serrure. Arcibaldo entreprend donc de découper la vitre le plus discrètement possible. Ils pénétrent dans l’obscurité, au deuxième étage où s’affaire les placiers durant la journée. Après avoir cherché pendant une heure ils doivent s’avouer vaincus, mais, à l’aide d’un sort d’inattention étendue, parviennent à rejoindre le bureau du maître de la guilde en passant au milieu d’une salle remplie de clients et de serveurs qui ne notent pas leur passage. Des documents concernent la Baronne Carmilia Aulamax, mais ils ne trouve rien d’autre que des tarifs et des discussion à ce propos sauf un courrier apparemment mal rangé, adressé à la baronne, aux tournures complexes pleine de double sens, signé d’un V, et s’en prenant à l’attitude de Carmilia, précisant que le Conseil a besoin de force vive et non de division, que certains propos évoquant des envies de jeunesse ne seront plus tolérés, et qu’il faut qu’elle se reprenne avant qu’un tragique accident de la vie ne la rattrape.

Enhardis par cette découverte, le frère et la sœur s’aventurent alors vers la guilde des prêteurs. Le bâtiment gothique semble attendre. Arcibaldo projette de l’acide sur les barreaux des fenêtres, Aurora a la présence d’esprit de les attacher à une corde pour éviter qu’ils ne chutent et rameute la garde. Ils entrent par la fenêtre et entendent une créature renâcler derrière la porte. Un mâtin. L’entrapercevant par la serrure, Arcibaldo endort l’animal, mais lui et Aurora doivent rapidement se résoudre à la tuer tant son sommeil est léger. Ils poursuivent les fouilles et découvrent un peu d’or, mais surtout des registres faisant état de dépôts et retraits n’étant fait qu’à la maison de guilde, assez étrange puisque les déposant ne peuvent reprendre que 80% du total. Ce qui reste est versé à un compte désigné d’un symbole. Il y a différentes écritures. Tout est plusieurs fois contresignés et daté depuis des années. Ils cachent les registres sur un toit proche. Arcibaldo ensorcelle une chauve souris pour dire à Niccolo de le rejoindre derrière l’auberge du Rat Bleu où il loge. Le prêtre s’y rend.

Au milieu de la nuit Naerya va se percher sur un toit pour surveiller le domaine de Wallcourt. Elle y aperçoit des silhouettes encapuchonnées qui y entrent.

Niccolo invoque une chiée et demi de diables dans sa chambre, et se retrouvent rejoint par les gardes Thrunes qui semblent quelque peu impressionnés. Arcibaldo invoque un armure sur ses acolytes, pendant que Niccolo les entoure d’une brume qui brouille leur forme.

Ils se scindent en deux groupes, mais les Thrunes refusent de les accompagner. Naerya et Arcibaldo pénètrent la demeure et y découvre un cadavre récent et très mutilé. Vêtu richement de soie, la dépouille du vieil homme, reconnu comme étant Vassidinio Drovange, vient d’être déposé ici.

De son coté Niccolo pénètre dans la dépendance à l’arrière. En très mauvais état, mais une agréable odeur café émane de l’intérieur. Une domestique apparaît, est très intimidé, prétend n’être là que pour entretenir les lieux. Suspicieux, quand le prêtre d’Asmodeus entreprend de l’attacher sur une chaise on entend une explosion ; dans la pièce ou se trouve Niccolo tout s’enflamme.

La fermière apparait sous son vrai jour, une ogresse monstreuse à trois têtes, à la peau pendante et putride, toutes griffes dehors. Aurora plonge à travers le toit, pied en avant, et attaque la créature qui vomi alors de l‘acide par toutes ses bouches, y compris celle des visages recouvrant son ventre. Elle asperge les diables. Ceux-ci répliquent violemment et la créature disparaît subitement.

De leur coté Arcibaldo et Naerya découvrent une porte et la défonce. La nouvelle pièce semble être un dortoir pour ivrognes et sans-abris : des haillons, des couverture. Un accès se dirige vers une salle vide de tout occupant et réaménagée pour accueillir des mendiants : tables, tréteaux, chaudron louche, bols qui semblent avoir été utilisés récemment. Derrière le foyer se trouve un conduit sombre maçonné débouchant vers une pièce légèrement lumineuse. En s’y faufilant un piège est déclenché qui se coince miraculeusement dans le gorgerin de l’Érynie. Dans la pièce un message leur indique qu’ils doivent passer une épreuve pour être admis dans le Conseil des Voleurs. Plus loin, dans un local éclairée seulement par une lampe à huile, un nouveau message leur indique « un seul sera admis »

Ils voient un fureteur, la créature mange un chien. Arcibaldo sonde son esprit : Dans des montagnes inconnues, des êtres du même type que la cible viennent du Nidal, le pays voisin vénérant la nécromancie. Ils se prosterne devant un homme aux cheveux blanc, aux oreilles pointus, aux yeux rouges et au visage blafard. La description correspond à Ilnéric Silvanshin.

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Près des pieux, près du coeur

Lorsque la voûte céleste se pare de milliers d’étoiles, l’admiration cède bientôt la place à la crainte pour tous les citoyens de Couronne d’Ouest. C’est l’heure où l’Ombre se réveille.

En sortant sains et saufs de la Maison du Massacre, plusieurs créatures de l’Ombre donnent du fil à retordre aux Aténaar. Pendant le combat, une mystérieuse silhouette observe le combat. Aurora tente de lui mettre la main dessus, mais l’inconnu parvient à s’enfuir.

Vilandre est gravement blessé dans cette embuscade. Les prières à Asmodéus de Niccolo lui permettront d’être remis sur pied en quelques jours, mais dans l’intervalle, il demeure convalescent dans sa chambre à la Vira.

Le lendemain, une pluie fine tombe sur la cité. Les Aténaar décident de préparer l’expédition pour le Havre du Chercheur.

Khazrae, pour remercier Niccolo de sa dernière offrande, lui enseigne une prière puissante pour convoquer une amie à elle. Rituel que Niccolo réalise aussitôt dans une cave dédiée à cette activité de la Vira Aténaar. Une Érinye entre alors au service du prêtre d’Asmodéus. Belle comme une nuit d’hiver à l’aura mortelle, un œil entièrement noir, la chevelure qui ondoie d’une manière inquiétante, et une peau d’albâtre percée de pièces de métal, elle se présente comme Maîtresse Naera. Avec sa longue épée et son arc, elle est parée pour le combat .

Arcibaldo et Aurora assistent à l’arrivée de la créature.

A la vue de la tieffeline, Naera entre en furie et semble vouloir s’en prendre à la benjamine des Aténaar. L’Érinye voit en elle un être à moitié démon… Niccolo la raisonne mais la tension est intense entre la diablesse et Aurora.

Arcibaldo sollicite le maître-espion Ignazio pour recruter des spadassins de confiance. Atta et Émilio reprennent du service. Les deux hommes sont envoyés près de l’impasse du Havre pour repérer les lieux avant l’arrivée de la petite troupe.

Les Aténaar passent au sanctuaire pour résumer les derniers événements aux autres Veilleurs. Ailyn se joint au groupe, elle qui attendait ce moment depuis fort longtemps. Naera ne semble que goûter assez peu l’endroit qui fût autrefois consacré à Aroden, et préfère rester dehors.

En sortant de l’endroit, les Aténaar découvrent un mendiant se vidant de son sang accroché par les pieds à un filin qui ressemble étrangement aux cheveux de l’Érynie.

Au fond d’une impasse, une grande grille rouillée ferme le Havre, lui-même ceint d’un mur de pierre assez haut. Un scellé magique de la Maison Thrune pend sur la grille, mettant en garde les intrus d’entrer dans ces lieux. La grille n’a pas été ouverte depuis fort longtemps, et les lieux sont déserts. Derrière la grille, un parc non entretenu est visible avec quelques fontaines asséchées, et l’on peut voir des squelettes humains çà et là, cachés dans les broussailles, laissant supposer des pièges mortels.

Il est de notoriété publique que l’endroit est hanté par les âmes corrompues des Éclaireurs qui osèrent s’opposer à la Loi Infernale, et que le Havre est un lieu dangereux, évité même des pilleurs de ruines.
Sous une pluie fine de mauvaise augure, les aventuriers approchent de cet endroit lugubre.

La porte grince.

En pénétrant dans l’enceinte, un des serviteurs diaboliques de Niccolo est subitement entouré d’une sphère. Cette dernière devient opaque et noire, puis disparaît, ne laissant rien derrière elle.

Aurora s’envole et repère les runes au sol qui déclenchent ce puissant sortilège. Niccolo s’approche avec le bout de son épée pour déclencher le prochain piège, et il évite de peu une nouvelle sphère qui englobe sa lame. Arcibaldo parvient à dissiper le sort.

Aurora depuis les airs, aidée de Naera, dépose une corde pour indiquer un chemin sûr.

Après une véranda effondrée se dresse une porte à double battant en chêne ornée d’une route sinuant vers l’horizon. Une petite pancarte en bois accrochée à une chaînette rouillée est installée sur la porte.

« Pour libérer le Passé,
Au nom du savoir d’aujourd’hui,
Pour vivre selon l’adage que la fortune appartient aux audacieux,
Pour prouver qu’il n’est nulle frontière. »

Aurora reconnaît sans peine l’ancien credo du Havre du Chercheur, que Donatallus Bisby citait dans ses récits d’aventure.

La porte franchie, les ténèbres accueillent les Aténaar. La lumière jaillit du bout d’une des baguettes d’Arcibaldo.

Un vestibule qui fait office de salle d’exposition, avec des fauteuils confortables même si couverts de poussière, et des présentoirs complètements vides. Des tableaux abîmés ornent la pièce. L’un d’eux montre Donatallus et son chroniqueur en tenue d’explorateurs, dans une jungle luxuriante qui ont chassé un lézard géant, un Dinausoranus de type Tricornutorque. Ce tableau est parfaitement conservé, car un sort le préserve. Émilio retire le cadre et enroule la toile, afin de l’emmener pour qu’il aille décorer la chambre d’Aurora. Cela libère un vent glacial qui sort du tableau et fait frissonner les membres présents dans la salle. Arcibaldo dissipe le sort sur le tableau qui tombe en lambeaux.

Une estrade est vide et la tête de Khazrae sous le bras de Niccolo indique qu’un squelette de Tricornutorque se trouvait là avant.

La pièce suivante est une bibliothèque bien remplie. Niccolo invoque un havrespace dans lequel les Aténaar déposent les livres après les avoir feuilletés pour vérifier s’il n’y avait pas des informations utiles à court terme. Aurora se saisit d’un des livres, et va le lire dans un coin. Niccolo est fasciné de manière anormale par le contenu d’un des ouvrage, et semble en vivre le contenu, tout comme Ailyn.

Naera s’énerve et finit par tirer Ailyn de sa torpeur en la plaquant au plafond et poussant un intimidant cri de banshee.

La pièce suivante est une ancienne salle à manger, pourvue de plusieurs tables et chaises. Un aquarium d’eau trouble en forme de croix trône au centre de la pièce.
Jaillissant des ombres, le squelette animé du Tricornutorque charge les Aténaar qui volent comme des pantins et s’écrasent contre les murs en pierre.

Aurora est projetée par un coup de corne contre l’aquarium, qui se fendille… puis explose et déverse sur la petite tieffeline une boue nauséabonde. Atta et Émilio sont aussi sévèrement blessés par le monstre. Naera tire des flèches enflammées de son arc. Aurora équipe ses gantelets d’argent, plonge ses griffes dans la créature, et lui arrache une côte.

La créature finit par tomber.

Aurora se débarbouille dans les latrines pendant que Niccolo prie Asmodéus pour soigner les blessures du groupe. Aurora a vu un fugace message sanglant sur le miroir de la pièce.

Quelques pièces triangulaires d’une ancienne monnaie (15 DO), un bracelet de jade (22DO) et un sceptre à tête de loup enchanté par le sort Flamme Éternelle se trouvaient au fond de l’aquarium.

Pendant qu’Aurora crochète la porte, un grognement se fait entendre de l’autre côté. Une créature de l’ombre se retire devant les torches du groupe. Le groupe s’enfonce dans une obscurité magique à la suite de Naera. Arcibaldo dissipe les ténèbres. La pièce contient plusieurs supports d’armures, dont une encore en état avec son aura d’abjuration. L’armurmure « Les profanateurs, ils sont là, en bas. »

Une volée d’escaliers s’enfonce. Plusieurs couloirs se succèdent, le groupe dépasse une cantine et repèrent des marques de bataille sur les murs et les portes. Une pile de cadavres s’amoncelle devant une autre porte. Une double porte métallique gravée d’un pentagramme marque l’entrée d’une chapelle. Aurora repère dans la poussière des traces de pas fraîches qui s’y dirigent.

Les portes s’ouvrent à la suite de la dissipation de magie d’Arcibaldo et révèle un pentacle au sol, des bougies éteintes, une porte de métal rouge ornée d’une tête de diables et ornée de différentes runes, un bureau taillé dans une pierre rouge. Un humanoïde est pris par surprise par cette ouverture soudaine. C’est un être trapu légèrement courbé, à la peau bleutée recouverte de tatouages comme un labyrinthe sur son corps, à moitié nu, les oreilles pointues…. Il disparaît dans un nuage de fumée.

Mais Arcibaldo le repère et le plonge dans une confusion qui lui fait reprendre corps. Il lâche son arbalète et tombe à terre. Aurora lui casse un bras.

Arcibaldo lit les pensées de la créature :

Son nom est Vashian, un ancien malfrat varisien surnommé le dédale de chair, qui dans sa jeunesse a écumé Couronne d’Ouest. Il a fini par payer le prix de ceux qui bravent le couvre-feu et a croisé la route d’un vampire. Jahir et Vashian ont été envoyés pour empêcher les Aténaar de récupérer une relique. Leur maître se terre dans une maison qu’Arcibaldo identifie dans sa vision.

Naera lui plante un pieu dans le cœur au moment où Vashian se réveille.

Aurora, décidément pleine de surprise et à la vie nocturne bien remplie, révèle aux aventuriers qu’elle le connaissait avant qu’il ne devienne vampire : c’était un monte-en-l’air, ancien petit ami de Cyan.

Dans la pièce, le bloc de pierre de sang est amovible et pivote pour libérer une cavité. Un escalier s’enfonce dans le sol. Phénomène étrange : une lumière vive balaye les escaliers par pulsations. La température monte de quelques degrés dans la pièce.

En descendant les escaliers, la voix de Jahir se fait entendre et résonne dans la pièce. Arcibaldo semble le connaître et discute avec lui.

En bas se trouvent deux couloirs. Le groupe est scindé en deux quand une porte se referme subitement. Niccolo et Naera se retrouvent dans une pièce qui s’emplit de ténèbres.

Niccolo invoque la puissance vitale d’Asmodéus et s’en sert pour meurtrir à de multiples reprises le vampire tout en soignant Naera. Cette dernière lacère la créature de son épée mais celui-ci retourne l’allégeance du Démon osseux ayant pénétré dans la bibliothèque avec eux. Il blesse son maître Niccolo pris par surprise.

Aurora fracasse la porte et pénètre dans la salle. Le combat fait rage. Niccolo bannit le diable possédé qui s’en est pris à lui. Atta et Émilio se joignent aux réjouissances. Aurora, rapide comme l’éclair, enfonce jusqu’à son l’épaule un pieu dans le cœur du mort-vivant. Le serviteur vampirique se rabougrit et dessèche en quelques secondes, mais avant que son ne âme quitte son enveloppe charnelle, Arcibaldo viole son esprit à la recherche d’informations, et bénéficie de plusieurs visions.

Il entrevoit le soubassement d’un bâtiment abandonné dans le Rego Cader. Il fait nuit. Le maître est présent.

Ilnerik Sivanshin.

Il se dresse devant une assemblée d’une douzaine de silhouettes encapuchonnées dont Jahir et Vashian. Il tient un discours plein de haine envers les mortels qui ne méritent pas le don qui leur a été fait. Il compte prendre le contrôle de la cité avec ses alliés. Apparaissent alors depuis les ténèbres une douzaines d’Ombre de la Nuit de forme canine qui viennent à ses côtés.

La vision suivante montre le Totemrix à la ceinture d’Ilnerik, qui, lorsqu’il caresse la tête de chauve-souris de l’artefact, fait venir à lui un chien de l’ombre.

Il voit un couloir dans lequel des formes encapuchonnées creusent, puis fracassent des portes. Une fois brisée, la quatrième porte libère une pulsation lumineuse qui réduit en poussière les serviteurs d’Ilnérik. Jahir y échappe de peu, mais se retrouve coincé dans la bibliothèque où les Veilleurs l’avaient trouvé.

Le vampire se racorni complètement et les visions s’estompent.

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Ma chandelle est morte

Les Aténaar ont découvert de précieuses informations dans les courriers du Seigneur Vheed, qu’Arcibaldo a retranscrit sur le vélin après l’avoir mémorisé. Ils connaissent désormais l’identité des Eclaireurs ayant disparu après avoir scellé le Havre du chercheur lors des premières révoltes de la période de tensions qui a précédé l’arrivée des Thrune.

Donatalus Bisby, figure romanesque admirée par Aurora, chef des Corsaires d’Ambre et l’un des deux survivants d’une expédition dans le Mwangi. Il possédait des informations sur au moins un artefact magique qu’ambitionnait de récupérer le Seigneur Vheed. Il a été enfermé dans les cryptes souterraines.

Ilnérik Sivanshin, demi-elfe chroniqueur de Bisby, a fui dans le Nidal avec une relique volée.

Coriana Paradisiaque, aasimar a la tête d’un groupe de rebelles, le Rempart du père, elle a été tuée et sa dépouille récupérée par les Sœurs d’Eiseth. Les Sœurs d’Eiseth sont connues pour tenir une nécropole au nom festif « la Maison du Massacre » dans le Rego Cader. Leur ordre vénère une érynie et ses membres aspirent à se transformer un jour en un de ces êtres diaboliques.

Liriam, maître du savoir du Havre du chercheur, serait l’auteur du poème « le Mariage de Cuni ♥ » qui selon la rumeur contiendrait un code lié au Havre du Chercheur.

Enfin, le capitaine-aventurier Aïger Ghaëlfin, qui a ordonné la fermeture du Havre du chercheur a été pétrifié par un magicien des Thrune et des morceaux de sa statue seraient en possession de la maison noble mineure Lucca, bien connue des amateurs de paris sanglants.

Les bougies funéraires récupérées dans le dodécaèdre permettent de converser avec les esprits des morts. Les Aténaar comptent bien s’en servir pour faire progresser leurs investigations.

Niccolo, de son côté, discute avec la tête de Khazrae. « Discuter » est assez approximatif, car cette dernière a des crises de folies et un discours peu intelligible noyé dans une diarrhée verbale d’injures et de borborygmes. D’ailleurs, Aurora qui écoute en secret à la porte de la chambre de Niccolo, apprends quelques nouveaux jurons bien fleuris pour agrémenter son répertoire. Elle les note avec soin dans son journal intime pour ne pas les oublier et les garder pour plus tard.

L’érynie qui trône désormais sur le secrétaire de Niccolo est néanmoins volubile. Elle fut jadis un Fléau de la Légion d’Yss, et a été trahie par un ennemi. Sa tête a fini dans les mains du Seigneur Vheed après un pari gagné avec un puissant des enfers. Ce dernier l’emmenait partout avec elle. Elle révèle que le Seigneur Vheed aurait séjourné un an dans le Havre du Chercheur. C’était un puissant magicien, qui créa notamment le Nœud Chélaxien.

Arcibaldo mène quelques recherches :

Concernant les Sœur d’Eiseth.
C’est une sororité dont l’influence dépasse les frontières du Chéliax. Elles sont connues comme « les Sœurs de l’Erynie d’Or » dans l’Isger. Le marché de l’assassinat étant fortement concurrentiel dans le Chéliax, elles n’ont guère prospéré dans l’empire. La Maison du Massacre, leur dernière nécropole active, située dans le nord du Régo Cader, abriterait une dizaine de sœurs tout au plus. Elles sont connues pour un service qu’elle monnaye à prix d’or. Elles pratiquent une technique pour faire disparaître les corps qui empêche toute résurrection.

Concernant la maison Lucca.
Les paris illégaux sont toujours le fonds de commerce de cette maison implantée dans le Régo Crua. Leur patriarche s’appelle Rance Lucca, et c’est un homme d’affaire réputé. Il possède le Diablodrome André Badard©, un lieu dans lequel les paris flambent pour des combats souvent illégaux entre hommes, diables et monstres.

Aurora quant à elle est tout excitée au sujet de Donatus Bisby et a décidé de lui composer une ode. Elle profite aussi de l’absence de Niccolo pour s’introduire dans sa chambre et tailler le bout de gras avec Khazrae. Elle lui fait lire quelques pages des aventures de Bisby, mais se fâche rapidement avec elle. Elle la bâillonne et glisse dans sa narine la perle de thaumaturgie, en cadeau pour son frère.

Niccolo sacrifie un poulet à la gloire de Moukatax, son familier, pour le remercier de ses services et renforcer sa puissance. Il se rend jusqu’au lieu où Cyan, filée par Moukatax, est rentrée après la visite dans le Cœur d’Asmodéus. La Vira Drovenge.

Léonis s’absente car il été réquisitionné pour participer à l’escorte du Baron, pour une nouvelle rencontre avec la famille Gorvix.

Vilandre traine du côté du Diablodrome pour en apprendre plus sur les lieux. Il parie et assiste à un combat sanglant entre des gladiateurs et un diable osseux. Il inspecte les lieux, plutôt bien décorés. Il repère Rance Lucca entouré de sa coterie, qui regarde le spectacle pendant qu’un laquais lui sert du vin.

Niccolo décode le « Mariage de Cuni ♥ » et y découvre un deuxième poème en son sein « La Porte des Vagues », qui évoque la Crique du Coutelas, un lieu qui abritait autrefois des contrebandiers chassés par la maison Thrune.

Niccolo retrouve la perle de thaumaturgie pleine de glaire sur son tapis. Il apprend de la part de Khazrae que c’est Aurora qui a apporté ça, ce qui le met grandement en colère. Il appelle sa sœur, en train de jouer du clavecin, qui ne lui répond pas. Il monte dans sa chambre pour invoquer un lémure baveur dans l’instrument de sa sœur.

Le groupe décide de se rendre à la Crique du Coutelas. Aurora prépare des sandwichs pour faire un pique-nique. Arcibaldo propose les services de son Masque Vittorio Carabinio, contrebandier au manteau élimé et au cache-œil en cuir bouilli.

Sa felouque et le sens de l’orientation de Vilandre les mène jusqu’à l’endroit décrit par le poème. Les points de repère sont en vue et alignés comme dans le poème, mais c’est en plein milieu des eaux troubles de la crique.

Niccolo invoque un diable triton pour aller explorer les eaux. Des créatures mort-vivantes sont tapies dans l’ombre, mais pas d’autres indices ne semblent habiter les lieux.

Après une réflexion sur le poème, Aurora remarque une erreur d’interprétation liée à l’histoire des Eclaireurs, le Guide fait référence à un objet qui pointe vers le nord, ce n’est pas une personne. Arcibaldo, lui, se rend compte que la temporalité n’est pas bonne : c’est au crépuscule que se déroule la poésie.

Aurora file à tire d’aile jusqu’au sanctuaire d’Aroden pour discuter avec Ailyn et la persuader de nous prêter un Guide. Pendant ce temps-là, Vilandre apprends la pêche à Arcibaldo.
Le soleil faiblit et la couleur de la mer se mue en un noir inquiétant. Des tentacules d’ombre surgissent et attaquent les Aténaar. Le combat fait rage. Arcibaldo use de sa magie pour encourager ses compagnons. Vilandre tranche les pseudopodes de sa nouvelle coutille aiguisée. Aurora les transperce avec ses griffes. Niccolo a quelques difficultés avec sa magie invocatoire.

Les créatures une fois vaincues, les Aténaar découvrent un scintillement à quelques encablures de là. Une porte dimensionnelle fait son apparition à fleur d’eau.
Les Aténaar débarquent dans un caveau, pourvu d’un banc et d’un coffre. Arcibaldo crochète la cassette qui contient quelques parchemins et potions magiques, ainsi qu’un jeu de clés et un morceau de parchemin signé par Liriam.

Cette note apprend aux Aténaar qu’Ilnérik a volé une relique, la moitié de l’Aolhl, appellée « Totemrix », une relique vyriavaxienne à l’influence maléfique qui selon Liriam transformera Ilnérik en vampire. Cela est aussi lié à une certaine « Tombéedujour », où la puissance s’accumule, au point que les Eclaireurs l’ont enfermé dans les profondeurs du Havre du chercheur, dans la crypte appelée l’Arche d’ambre.
Vilandre trouve sous le coffre un étui dissimulé avec une baguette.
Dans les parchemins se trouvent les papiers d’identité vieux et obsolètes de six personnes de la famille Imvius, affiliée aux Drovenge, et proche des Thrune.

Les Aténaar retournent à la Cité avant la tombée de la nuit.

Durant la nuit, Khazrae réveille Niccolo en insultant un certain Varvaxx, un autre diable.
Quelques recherches sur les vampires révèlent que certains remèdes de grand-mère fonctionnent avec eux : une forte lumière peut leur nuire et un pieu en bois dans le cœur empêche leur régénération.

Arcibaldo essaie d’en apprendre plus sur les « reliques viriavaxiennes ». Son contact Giovanni Scampi, aurait croisé dans un livre mis à l’index une référence à Vyriavaxux, seigneur démon des ombres, à tête de chauve-souris.

Vilandre fait confectionner des dagues en bois pour lui et ses compagnons.

L’Aolhl serait un artefact, une statuette composée de deux éléments emboités : une tête d’oiseau doré droite face au ciel et une tête de chauve-souris en obsidienne. Chacun représente une divinité. L’Aolhl est le symbole d’une cité du Mwangi dévasté, du nom de Jaytirian.

Niccolo achète un esclave au marché dédié, afin de le torturer pour divertir Khazrae. Les conseils de cette dernière au bourreau prolongent l’agonie du malheureux pendant plusieurs jours.

Les Aténaar décident d’aller au Diablodrome afin de voir si la statue du capitaine-aventurier Aïger Ghaëlfin s’y trouve toujours.

Arcibaldo se grime en Eustache Feliz, un autre de ses Masques, négociant en vins varisiens à la bedaine bien replète. Il est accompagné de son secrétaire Félipé, qui n’est autre que Niccolo déguisé lui aussi pour l’occasion. Vilandre et Aurora, costumée en garçon, sont aussi dans la place, en protection derrière.

Niccolo repère un invocateur elfe de la maison Thraax, présent à l’arène pour ses activités illégales, et qu’il pense pouvoir faire chanter plus tard.

Ce brave Eustache et son secrétaire visitent les lieux et évitent une embuscade. Il rencontre le maître des lieux Rance Lucca, avec qui il négocie la vente du buste du capitaine-aventurier Aïger Ghaëlfin, grâce à ses pouvoirs de lecture des pensées et surtout à 150 Dragons d’Or sonnant et trébuchant. Une affaire qui se conclut par l’or plutôt que par le sang.

Les insoupçonnés talents de négociateur-diplomate de Vilandre permettent aux Aténaar de récupérer une cassette de 100DO des mains d’Airyn pour réduire la dépense.

Il est temps de passer au rituel d’invocation de l’esprit de feu Aïger.

Dans les volutes de la bougie d’invocation, la silhouette de l’Eclaireur apparaît. Et il se lamente, il pleure sa chère Coriana.

D’après lui, Lyriam a fui lui aussi, avec Bisby, téléportés à Absalom. Ils se sont retrouvés Coriana et lui à défendre le Havre. Ils ont enfermé les trésors et les reliques dans le Havre, car ils ne savaient pas s’en servir. Le Rempart du père était une idée de Coriana. Ils ont combattu, mais les armées Thrune étaient plus fortes et plus nombreuses. Ils ont placé de nombreux pièges à l’entrée, dans la partie haute principalement. Pour éviter les pièges, il faut agir en groupe, unis.
Sivanshin a fui quelques jours avant la mort d’Aroden, sans aucune explication.
L’arche d’Ambre était le domaine de Lyriam, où était entreposés les trésors et artefacts des corsaires d’Ambre. L’endroit est protégé par des portes de pierre, fermées par une clé marquée de l’œil d’Absalom.

Aurora s’enquiert de Donatalus Bisby, mais il n’en sait guère plus. Une chose est certaine : il n’était pas là pour défendre le Havre, quand les Eclaireurs eurent besoin de lui, alors qu’il avait vaincu mille périls en Golarion.

Les Aténaar sont quelque peu déçus des maigres informations obtenues de la part d’Aïger.

Ils décident de se concentrer sur la piste des Sœurs d’Eiseth.

Sur une idée de Vilandre, le groupe se fait passer pour des membres de la famille Imvius grâce aux fausses identités obtenues dans la Crique du Coutelas.
Le chemin dans le Rego Cader se fait sans heurts malgré les dangers inhérents à ce quartier. La maison du Massacre est un austère bastion protégé par une lourde porte de fer à la porte coulissante. La sœur est récalcitrante, mais l’intimidation fonctionne et la porte s’ouvre. L’endroit est une sorte de crématorium. Les sœurs se ressemblent beaucoup physiquement et leur démarche légère respire le danger.

Aurora a créé une diversion à l’étage par un moyen dont elle seule a le secret, laissant au sous-sol les Aténaar seuls avec l’urne qui contient les cendres de Coriana.

La bougie une fois allumée, la silhouette violette de l’Eclaireuse apparaît.

Donatellus Bisbi et Ilnérik se sont disputés, et il est parti en volant le Totemrix. Donatellus est devenu obnubilé par la Tombéedujour, la deuxième moitié de l’Aohl et il demeure au fond du Havre.
L’Aohl serait un puissant artefact vénéré par les tribus du Mangwi. La Tombéedujour représente une divinité du soleil dont le nom s’est perdu dans les couloirs du temps. Le Totemrix est une ignoble créature de la nuit du nom de Vyriavaxux. L’expédition dura 3 ans, et seuls deux survivants en revienne : Bisbi et Ilnérik. Le rapport de l’expédition pourrait se trouver dans la salle des registres de la Loge.
Donatellus s’est enorgueillit de cet exploit, et Ilnérik demeurait dans son ombre.

Les Sœurs sont de retour et les Aténaar soufflent la bougie.

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Trancher le Nœud Gordien

Errant dans le demi-plan du Cœur d’Asmodéus, les Aténaar sont toujours en quête du Nœud Chélaxien.

Les aventuriers progressent dans une sorte de prison, chaque couloir annexe aboutissant sur une porte avec une lucarne. Aurora repère un cadavre dans l’une des cellules. Vilandre remarque de son coté des traces au sol : un cadavre a été trainé au sol.

Un rugissement résonne dans le complexe. Aurora repère l’origine du son, dans une cellule dont la porte tremble sous des coups de boutoir. La vue de la créature prisonnière effraie la petite tiefflin qui hurle de peur, attirant l’attention du reste de la coterie. Arcibaldo reconnaît un diable barbu, qu’il surnomme barbisou ♥. Ces diables inférieurs forment le gros des armées infernales et leurs barbes aux pics pointus sont infectés par un poison mortel. Il insulte copieusement la famille Vheed et refuse de communiquer avec nous. Arcibaldo lit les pensées du diable : un autre groupe serait passé par là auparavant.

Une créature éthérée se manifeste devant nous en disant qu’il faut récupérer la coutille du diable pour pouvoir sortir. Il souhaite que nous l’aidions à sortir en échange de son aide. L’apparition s’appelle Elandriu et aurait attiré les foudres du seigneur Vheed. Il s’est pendu avec sa ceinture. C’est un revenant capable de se matérialiser devant nous, un être qui a été damné dans la mort. Cela n’effraie pas les Aténaar car Elandriu est plutôt avenant et possède même un sens de l’humour pour quelqu’un dans sa… situation.

Arcibaldo et Vilandre retrouve la cellule et le squelette d’Elandriu. Arcibaldo fouille ses affaires pendant que Vilandre fait une blague douteuse en agitant le squelette comme une marionnette. Ce qui fait moyennement rire l’intéressé qui libère barbisou ♥ en représailles.

Le combat qui s’ensuit est âpre contre ce soldat des enfers chevronné, mais les Aténaar terrassent le diable avec l’aide d’Elandriu. Vilandre est blessé et Léonis épuisé.

Un moment de pause permet au groupe de panser ses plaies et de retrouver ses esprits. C’est aussi l’occasion de discuter avec Elandriu. Un accord est trouvé : il donne un coup de pouce aux Aténaar pour trouver le Nœud Chélaxien et ceux-ci l’aident en échange à sortir du Cœur d’Asmodeus. Il révèle qu’une tieffeline est entrée un peu avant dans le complexe, probablement avec des intentions similaires. Elle aurait combattu une des abominations qui infeste le labyrinthe. Ce combat aurait fortement perturbé les machines qui font marcher certaines choses dans le manoir…

Vilandre a récupéré la coutille du démon qui semble s’adapter à sa taille. L’arme reste néanmoins impressionnante et le guerrier semble satisfait de son nouveau jouet.
Elandriu guide désormais le petit groupe dans un couloir pentu et glissant. Cahin-caha, les Aténaar déboulent par une arche dans une salle étrange. Une sorte de salle des machines, principalement occupée par une fosse aux profondeurs rougeoyantes, et surmontée d’énormes chaines de mécanisme qui pendent. Dans un entrelacs de ces chaînes gît le cadavre d’un kitton. Celui-là même qui a été vaincu par la voleuse tieffeline d’après Elandriu. Léonis explique que les chaînes permettent le transfert d’énergie entre différents plans.

Le groupe continue sa progression. Une salle immense de la dimension d’une cathédrale s’ouvre aux yeux des Athénaar. Un lac d’un liquide inquiétant emplit toute la pièce où seule une île de crasse et de débris trône en son centre. La sortie est visible : un promontoire au bout de la pièce.

Des élémentaires de vase attaque les aventuriers. Léonis a déployé son deltaplane pour survoler les ennuis. Aurora profite aussi de l’avantage de ses ailes. Vilandre qui n’a aucun de ses avantages est englouti par une des créatures, mais fini par s’en libérer dans une gerbe de miasmes.

Elandriu, sur l’île de crasse, annonce avoir retrouvé la clef et esquive les créatures de vases en devenant à nouveau éthéré. Les lémures convoqués par Niccolo occupent les élémentaires de vase, alors que Vilandre traverse le pont de corde installé par Léonis. Niccolo se téléporte jusqu’au promontoire.

Arcibaldo perd l’équilibre et tombe dans la vase. Aurora parvient à le tirer de là avant que les créatures ne l’atteignent.

Elandriu raconte son histoire. Jadis, il était venu voler le Nœud Chélaxien, tout comme les Athénaar aujourd’hui. Mais malheureusement, son intrusion a échoué : il a été capturé et enfermé dans une geôle. Le seigneur Vheed lui a promis la liberté s’il trouvait la clef de sa prison lors d’un jeu cruel. Ce à quoi est parvenu Elandriu en obtenant qu’un diable serviteur du seigneur Vheed, un certain Molikandus, ne le trahisse. Furieux, le seigneur Vheed tortura ses serviteurs jusqu’à savoir qui était le traitre qui lui avait fait défaut. Ce qui explique l’enfermement de barbisou ♥, qui se nomme en fait Szaslmyr car il n’avait pas dénoncé son compère. Molikandus fut maudit par son maître en étant fusionné avec un démon. Il devint par là-même le Roi-Proscrit à la nature corrompue, condamné à garder le Nœud Chélaxien. Grâce à l’aide des Athénaar, Elandriu vient de ravir à nouveau la clef qui va lui permettre de s’échapper…

Avant de faire ses adieux, le fantôme livre quelques dernières informations. Pour parvenir au Noeud, il faudra franchir un labyrinthe jusqu’à une porte signalée par un symbole identique à celui inscrit sur la coutille de Szaslmyr, désormais possédée par Vilandre. Il annonce aussi que la tieffeline ayant pénétré les lieux avant les Aténaar, prévenue par les cris des hurleurs, semble avoir préparé un piège à leur attention.

Les Aténaar reprennent leur progression et atteignent ce labyrinthe. Léonis utilise sa fameuse et bien pratique « craie inusable » issue de sa besace aux merveilles, pour repérer les différents paliers. Sur une suggestion d’Aurora le groupe prend systématiquement la porte vers la gauche. La logique des lieux est étrange à nouveau, avec des passages dimensionnels dans une architecture absurde.

La voleuse tieffeline a bel et bien tendu une embuscade et tire un carreau d’arbalète sur Vilandre qui le blesse. Elle a un aspect particulièrement diabolique avec une peau de fer bleue et des cheveux ardents.

Mais Aurora la reconnait ! Et une discussion s’engage… Encore une connaissance nocturne d’Aurora, qui se nomme Sian cette fois-ci.

Finalement, après une longue négociation à coutilles tirées, un contrat est signé entre Sian et les Aténaar. Niccolo, avoué émérite de son dogme, a glissé une petite surprise dans le contrat…

Le groupe arrive dans les tréfonds du Cœur d’Asmodéus qui prend la forme d’une grotte qui abrite le Nœud et son gardien. L’escalier cossu aux rampes d’ébénite s’enfonce dans une marre de vase croupie. De l’autre côté de la pièce une volée de marches sort de cette vase sur un promontoire qui contient deux bustes. Niccolo se téléporte directement de l’autre côté. Deux tentacules émergent de la vase et lui mettent une bonne claquette qui l’envoie valdinguer contre un mur.

C’est une créature immonde avec de multiples tentacules qui s’extrait de la marre de vase. Elle est accompagnée de lémures mais Niccolo en invoque aussi pour assister ses compagnons.

Le combat fait rage.
Il se termine en apothéose quand Aurora plonge ses mains dans les globes oculaires de la créature pour la trépaner en retirer les nerfs optiques hors de son corps d’un coup sec et dans un bruit horrible.

C’est l’heure du butin.

Dans les deux coffres, se trouve des documents et notamment les papiers de la famille Vheed et des ouvrages rares. Quelques babioles magiques aussi, mais surtout le Nœud Chélaxien, magnifique dodécaèdre irradiant de pouvoir.

Arcibaldo détecte une puissante aura d’invocation sur les surfaces du Dodécaèdre. Pour l’ouvrir, il faut toucher chaque face dans le bon ordre pour ne pas déclencher un piège magique. Le groupe collabore pour trouver avec succès la bonne séquence.

Le volume se déplie enfin pour délivrer ses secrets…

La tête d’une Erynie, Kazraek Cuelatha, créature infernale proche des succubes dotés d’ailes noires, qui profère de nombreux jurons colorés en infernal. Une pochette en cuir, avec un H stylisé. Trois étuis en argent. Une boîte en argent sculptée de squelettes qui dansent. Deux baguettes en chêne.

Le contrat entre Sian et les Aténaar stipulait que chacun leur tour, ils pourraient choisir un objet contenu dans le Nœud. Mais les petites lignes du contrat en alinéa précisaient aussi que chaque individu était apte à choisir. Sian accepte bon gré mal gré la roublardise du prêtre d’Asmodéus.

Sian choisit donc la pochette avec un H stylisé et le dernier parchemin. Les Aténaar tous les autres objets.

Sian accepte aussi qu’un peu de temps soit pris pour observer les différents objets récupérés par l’autre partie. Arcibaldo feuillette les documents contenus dans la pochette en cuir pour les mémoriser.

Devant l’arche ornée du symbole de sa coutille, Vilandre parvient à ouvrir un portail sur sa chambre dans la Vira.

Les Aténaar traversent ce dernier portail pour regagner leurs pénates, et y panser leurs plaies.

Arcibaldo passe la nuit à recopier les parchemins lus dans le Nœud. Ils semblent contenir de précieuses informations sur les Eclaireurs et le Havre du Chercheur.

La bonne nouvelle c’est que ces informations sont désormais en la possession des Aténaar et leurs alliés.

La mauvaise nouvelle c’est que le commanditaire de Sian aussi…

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Un dîner presque parfait

Le premier jour du mois de Neth, la majorité des Aténaar se retrouvent le lendemain au sanctuaire d’Aroden pour se reposer et panser leurs plaies suite à leur représentation haute en couleur des « Six épreuves de Larazod », qui laissa le public du Théâtre d’Ombrenuit en liesse.

Faisant fi de ses égratignures glanées lors de la soirée, Vilandre est encore assez fringant pour rudoyer le bassin de la douce Calcénica. Il achève sa soirée en s’échouant dans un bouge pour s’inonder le gosier, avant de ramper jusqu’à la Vira. Le lendemain, il reçoit une missive les conviant à la fameuse fête prévue à la folie d’Aberian.

Vilandre rallie donc le sanctuaire pour prévenir ses comparses. Arcibaldo est en train de rédiger des missives alors qu’Amaya tire les cartes.

Les lames parlent à nouveau : Aurora explore la Forge, Léonis y croise le Vagabond, Villandre se mue en Courtisan et Arcibaldo se modèle dans la Cire.

Aurora emballe sa robe de bal dans son fidèle balluchon. Ailyn distribue quelques potions pour aider dans la suite des péripéties. Les Aténaar se griment derechef dans leurs personnages d’opérette de la veille, avant de traverser la ville en saluant les badauds venus assister au passage de ces curieux héros de pacotille.

La demeure du Seigneur-maître est un bâtiment imposant dans le sud de Couronne d’Ouest. C’est un château noir et ocre, orné de gargouilles rouillées, et ce soir-là, les gouttières dégorgent d’eau de pluie. Les Aténaar sont accueillis par un serviteur qui les prend en charge directement à leur arrivée.

L’intérieur est luxueux et l’on comprend où passent les lourdes taxes qui pèsent sur le peuple de Couronne d’Ouest. Les tapisseries, tableaux et sculptures sont si nombreuses et exubérantes que c’en est presque étouffant.

Au centre de la maisonnée se trouve un jardin exotique où court un petit ru, sous une voûte céleste enchantée. La silhouette d’un diable se dessine de manière fugace dans ce ciel magique. Les Aténaar parcourent ce jardin et franchissent un coquet pont de bois. Le groupe est finalement pris en charge dans une antichambre par une majordome à l’air pincée, une dénommée Crozael. Elle nous mène dans la salle du banquet en nous annonçant, la mâchoire serrée.

L’accueil est frileux. La salle du banquet est immense et très haute de plafond illuminée par des chandeliers de cristal. Une tablée en H accueille un abondant festin. Pas moins de six cheminées monumentales réchauffent la pièce. Les murs dépeignent des scènes de Couronne d’Ouest dans une ambiance infernale. Contre un mur se dresse une grande horloge en bois sculptée où chaque heure dépeint un diable qui chasse une licorne. Une mystérieuse porte en pierre noire se dresse sur le mur est.

Parmi la quarantaine de convives, impossible de manquer le seigneur-maire, un homme replet au sourire trop large pour être honnête, ainsi que le général Vourne, le regard sévère et la moustache taillée affairé à consulter des documents, flanqué de deux capitaines.
Dame Shamadi Drovenge, représentant une des maisons les plus puissantes de Couronne d’Ouest, discute avec Ertein Oberigo, lui aussi patriarche de sa famille. Dame Sascar Tilneros, issue d’une famille moins prestigieuse, est une femme très maquillée aux goûts fantasques. Les Aténaar s’esbaudissent de son diadème en forme de volcan ailée en éruption, d’un goût très sûr. Robald Nonon, Calcénica et la vice-baronnette Oyamax sont aussi là.

Un détail étrange trouble les Aténaar : il n’y a aucun garde en vue.

Un excellent vin, un millésime de Gégarien, vieux de 150 ans est servi aux convives. Vilandre le boit sans retenue, comme un gorgeon de taverne.

Dans une pièce attenante au nord, les murs sont bordés par une haie de roses. Un bassin au centre semble rempli de miel. Deux prêtres d’Asmodéus en robe discutent dans cette pièce. Visario, un notable reconnu de la cité ainsi que… Ô, mais c’est Niccolo que voilà ! A la plus grande surprise de ses comparses, Niccolo a réussi à obtenir une invitation pour la soirée. Comme quoi, il suffit parfois de faire jouer les bons contacts, plutôt que de bâtir des plans alambiqués qui propulsent sur le devant de la scène.

L’autre pièce attenante, au sud, abrite trois grands arbres chargés de nombreux fruits différents. Les arbres donnent une impression de silhouette ailée, pas vraiment rassurante. Une fontaine d’eau claire est pourvue d’un plafond enchanté qui dépeint un ciel ensoleillé.
Aurora explore un peu le jardin. Arcibaldo présente ses hommages au seigneur-maire Arvanxi et en profite pour lui lire ses pensées. Il est préoccupé par le général Vourne dont il a peur, notamment parce que ce dernier se tient volontaire à l’écart des festivités. Il est aussi inquiet car son système de chauffage dysfonctionne. Il a une pensée pour ses appartements qui, s’ils sont luxueux, ne semblent pas contenir de coffre ou d’entrée secrète.

L’horloge sonne 19H, le premier plat est servi.

Les convives se rapprochent de la table, et à la surprise de Vilandre, le Maralicteur Voralius, son vieil ennemi qui s’est assuré de son éviction de la Légion Infernale, descend du balcon. Ce dernier reconnaît Vilandre et fronce les sourcils.
Les Aténaar se dispersent pour converser avec les différentes figures présentes ce soir-là. Dame Tilneros, en bonne colporteuse de rumeurs et ragots, apprends à Arcibaldo que le seigneur-maire aurait un fils ! Mais qu’il en aurait honte, et qu’il serait caché dans son grenier, craignant la lumière du jour. Vilandre discute de son côté avec Shamadi Drovenge qui est là pour satisfaire à l’étiquette et semble se désintéresser de cette soirée. Niccolo quant à lui, aborde le général Vourne sur des sujets politiques.

A la fin du premier plat, les Aténaar en profitent pour aller fureter dans la maison.
A l’étage, une volée de marche est bloquée par un cordon et un panneau annonçant ‘passage interdit’. Il n’en faut pas moins pour aiguiller Aurora qui franchit le cordon, se faufile discrètement et crochète la porte qu’il y a en haut des escaliers. Elle y trouve un grenier poussiéreux où se dessinent quelques traces de pas sur un vieux plancher grinçant. Elle déniche une nouvelle porte mais échoue à la crocheter avant le début du deuxième service.

Niccolo défend le nom des Aténaar attaqué par le Maralicteur Voralius, qui menace de porter plainte au nom de l’ordre du Chevalet quant à « l’infamante présence des Aténaar dans la demeure du seigneur-maire ».

L’horloge sonne 20H, le deuxième plat est servi.

Vilandre apprend que la demeure appartenait au premier Seigneur-maire et qu’il recèle des secrets qui ne sont pas bien maîtrisés par l’occupant actuel. Arcibaldo divertit Shamadi Drovenge, qui semble porter un intérêt un peu trop manifeste pour la maison Aténaar.

L’exploration du manoir continue sitôt le deuxième plat terminé.
Arcibaldo visite le rez-de-chaussée après avoir crocheter quelques serrures. Un boudoir, une bibliothèque qui contient notamment des pièces de collection en matière de pièce de théâtre. Arcibaldo refreine son envie de s’y attarder. Il visite ensuite une chambre inutilisée dans laquelle il découvre une cachette dissimulée dans une tête de lit, contenant quelques potions et deux baguettes. Enfin, un temple d’Asmodéus laissé à l’abandon complète le rez-de-chaussée de ce côté.

Aurora et Léonis repartent à l’assaut de l’étage. Le verrou levé, ils mettent à jour une sorte de portail en vif-argent. Qu’ils franchissent.

Vilandre essaie de séduire Dame Chimène Badi, qui ne semble pas complètement insensible à son charme. Elle quitte cependant la soirée, non sans dire quelques mots au seigneur-maire avant de quitter les lieux.

L’horloge sonne 21H, le troisième plat est servi.

Mais deux convives absents viennent troubler le bon déroulé du service…

Léonis et Aurora se retrouvent de l’autre côté du portail. Ils se retrouvent dans un couloir lambrissé de bois gris. Le gnome supporte mal la translation planaire et se déleste des deux premiers services sur le tapis. Le couloir est cerné de plusieurs alcôves. Un cadavre d’elfe aux cheveux blancs en décomposition avancée se trouve dans l’une d’elles. Il porte une robe de magicien, un havresac et tient dans ses mains un parchemin. Aurora s’empare d’une perle qui se trouve dans le sac.

Des volutes bloquent le passage. Aurora vole par-dessus.
Une créature apparaît au travers des volutes. La bestiole est une sorte de hyène porc-épique qui se met à hurler. Aurora lui fond dessus et la frappe. Les épines la blessent en retour. Leonis prend la poudre d’escampette non sans avoir lâcher un carreau d’adieu. Aurora part à sa suite.

Les deux rescapés croisent un serviteur en redescendant leur disant que le repas les attend.

L’alcool coule à flot et les convives s’enivrent peu à peu.

C’est au tour du général Vourne de quitter la soirée : des obligations l’appellent ailleurs.
Arcibaldo analyse les babioles récupérées. La perle est une perle de thaumaturgie. Les parchemins du havresac sont de l’école de nécromancie. Mais une page qui parle de religion infernale se révèle être une Malerune, une malédiction mortelle qui accable désormais Arcibaldo.

Un bal apporte de l’animation à la soirée. Cette dernière se termine sur une liqueur qui finit de saouler bon nombre de convives.

Les Aténaar décident de se réunir une heure après la fin du banquet.

Ils pénètrent ensemble par le portail et trucident les créatures, identifiées comme étant des Hurleurs, d’origine démoniaque.
Le sol du couloir est masqué par des volutes noires. Des étagères sont remplies de livres et Arcibaldo se saisit d’un des ouvrages qui attire son attention.

Après avoir franchi une porte, le groupe arrive dans une salle à l’architecture eschérienne.

Un Niccolo en négatif, une ombre, sort d’un miroir et attaque. Vilandre arrive à la rescousse. Une Aurora d’ombre attaque l’original. Le combat fait rage contre ces reflets démoniaques dans cet espace à la physique improbable. Léonis réalise un tir exceptionnel qui fait tomber un rideau devant le miroir.

Les Aténaar se débarrassent de leurs adversaires. La progression dans ce lieu étrange peut continuer…

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Sous les feux de la rampe

Arcibaldo organise le recel des babioles trouvées dans le repère des bâtards de l’Erèbe : chacun des Aténaar empoche 40 DO d’argent de poche. Arcibaldo, en récupérant la liste des victimes et autres documents, tente en vain d’en apprendre plus sur les commanditaires, et sur ce fameux « Conseil ».

Les cadavres des bâtards ont été déposés en une pile devant l’hôtel de ville. Chacune des dépouilles a un jeton signature planté sur le front. Une des façades de la mairie est pyrogravée avec une bombe de Léonis qui a projeté l’image une couronne d’épines au milieu d’une lanterne stylisée.

A force de gratter son herpès génital, Niccolo est alité quelques jours et c’est Vilandre qui prend la tête de la coterie Aténaar.

Léonis produit des veilleuses qui permettent de glisser un cache en forme de couronne d’épine pour diffuser une lumière bleue et projeter l’ombre du symbole. Via le réseau d’Arcibaldo, un certain nombre de ces lanternes numérotées est distribué à différentes personnes triées sur le volet : conteurs, colporteurs, troubadours et racontars.

Les Veilleurs commencent à acquérir une réputation dans les faubourgs de la cité. Le clergé d’Asmodéus n’est pas insensible à leur dernière action, car ils ont éliminé nombre de tieffelins, considérés par leur ordre comme l’engeance du démon.
Aurora essaye d’écrire un article pour la Gazette de la ville qu’elle voulait transmettre de manière anonyme, mais insatisfaite de la qualité de son récit, elle abandonne cette idée.
Aurora est à la recherche d’un bal pour étrenner sa nouvelle robe et elle apprend que le premier jour de Leth, le seigneur Arvanxi organise une grande réception. Cette dernière est organisée pour célébrer la fin des travaux de la reconstruction du Théâtre d’Ombrenuit, le lendemain d’une grande représentation inauguratrice.

Un 23 Lamashan, les Aténaar se rendent au sanctuaire d’Aroden pour poursuivre leur stratagème visant à établir un ordre nouveau sur la cité.

Les Veilleurs semblent vigilants. Une jeune femme avenante converse avec Janiven à l’arrivée de la fratrie Aténaar. Elle se nomme Ailyn Ghontasavos. Elle est membre des Eclaireurs, venue jusqu’à Couronne d’Ouest avec un intérêt pour la loge abandonnée de son Ordre. Le Havre du Chercheur était connu pour abriter de nombreux artefacts ramenés des expéditions. Ailyn pense que la fermeture du Havre n’aurait pas été tant maîtrisée par la maison Thrune, et qu’une partie de ses secrets y seraient toujours enfouis. Cela renforce la théorie des Aténaar comme quoi une magie ancienne et corruptrice serait à l’origine des Créatures de l’Ombre.

Une des clés pour rentrer dans le Havre serait une boîte, « le Nœud Chélaxien », qui serait toujours à Couronne d’Ouest. Après de longues investigations, Ailyn a appris que cet objet était caché dans le palais d’Arvanxi « la folie d’Aberian », dans un coffre unique en son genre, « le cœur d’Asmodéus, un demi-plan, rien de moins.

Le 31 Lamashan, pour sa réouverture, les planches du Théâtre d’Ombrenuit, accueilleront la pièce « les Six épreuves de Larazod ». C’est une pièce de théâtre dite « mortrecci » avec le moins de simulation possible, où la plupart des acteurs ne finissent pas le dernier acte en vie. Il n’est guère pratiqué à Couronne d’Ouest, par manque de comédiens volontaires.
Les Veilleurs voient en cette occasion l’opportunité de s’infiltrer dans le Palais du seigneur-maire. Participer et survivre à cette représentation, c’est l’occasion de pénétrer avec son matériel, dès le lendemain, dans la folie d’Aberian pour les libations qui suivent plusieurs jours après.

Arcibaldo n’a pas lu cette pièce, mais en connaît les ressorts : Larazod et ses compagnons sont jugés par un mystérieux tortionnaire, et chacune des épreuves détermine s’ils sont coupables ou innocents. C’est une pièce avec un peu de comédie qui tourne en dérision Aroden et célèbre Asmodéus. Les épreuves varient en fonction du metteur en scène. Robahl Nonon est recruté pour cette représentation, Arcibaldo le connaît de réputation pour être un tyran insupportable mais compétent.

La troisième et dernière audition pour recruter la troupe qui aura l’insigne honneur de jouer lors de la Première a lieu dès le lendemain, le 24 Lamashan.

Aurora se cache dans une bibliothèque du Spera pour dénicher un exemplaire de la pièce. Arcibaldo fait jouer aussi ses contacts pour l’obtenir dans la nuit, la lire et la mémoriser. Elle est tellement courte qu’il décide de l’annoter et de l’enrichir de quelques dialogues supplémentaires.

Vilandre, quant à lui, se constitue une toilette de ce qu’il sait être le costume du parfait saltimbanque : armure de pacotille rutilante, le cou orné d’une collerette ouvragée couleur parmesan scintillante de paillettes, une perruque couleur mirabelle et une paire de souliers pointus vernis d’un rouge vif du plus bel effet. Le tout emballé dans un tourbillon de rubans chamarrés.

L’audition a lieu au théâtre de Fourracheau, entre le Spera et le Crua, un endroit populaire où les bateleurs sont fréquemment chahutés par la plèbe.

Arcibaldo propose ses services de costumier. Il grime Aurora en Tibain, un paladin d’Aroden, personnage dont le comique sera renforcé par l’apparence d’Aurora. Léonis pourrait interpréter Dentris, un mage cabotain, alors que Vilandre serait formidable en Drovalid, le tortionnaire qui tourne casaque pour rejoindre l’équipe de Larazod.
Arcibaldo se déguise ensuite lui-même en tieffelin muni de cornes, avec un joli pourpoint noir et or, dans l’espoir de remporter le premier rôle.

A la surprise du groupe, une file d’attente de gueux est bel et bien là pour l’audition.
Le metteur en scène est là, droit dans son costume austère et appuyé sur sa canne orné d’un bijou. Il est assisté par un fidèle serviteur bossu et bourru.
Arcibaldo retient des larmes de bonheur devant l’interprétation de Vilandre en un Drovalid si convaincant qui lit son texte avec une précision et une minutie exceptionnelle. Robhal Nonon a l’air un peu moins convaincu.

Léonis doit quant à lui improviser une insulte fleurie et décoche une belle et docte réplique. Quoiqu’un peu courte. Aurora récite son texte en modifiant certains passages à sa convenance, tout en esquivant les fruits pourris que lui jettent quelques mendiants à qui on a confié cette tâche. Elle renvoie même un trognon de pomme sur un de ses agresseurs. Arcibaldo déclame son texte avec la prestance du comédien accompli.

Le metteur en scène semble à peu près satisfait et le groupe passe dans une salle mitoyenne où d’autres personnes prennent un petit déjeuner tardif.

L’acteur Thésing Ulvuano est présent, en train de narrer ses exploits à une elfe à l’allure angélique. Est présente aussi la vice-baronnette Délour Olamax, une diva connue pour son narcissisme qui a été choisie pour chanter pendant les intermèdes.
Thésing jouera le Juge Anderthem accusateur d’Asmodéus et vilain de la pièce, l’elfe qui se nomme Calsénica Nymmis jouera Illsandra qui finira dans les bras de Larazod.
Le metteur en scène présente les objectifs et fait signer des contrats à la troupe.

Aurora repère le théâtre pendant les nuits et parviendra à s’y faufiler pour visiter seule ce vaste monstre vide.

Une semaine de répétition éprouve les Aténaar, au cours de laquelle Vilandre parvient à séduire et culbuter Calsénica, s’attirant ainsi encore un peu plus l’inimité de Thésing. Arcibaldo est épargné par les rodomontades de Nonon qui peine à garder son calme avec le reste de la troupe. Il sombre dans une quasi-dépression quand l’échéance du grand jour se rapproche. Aurora lui tend une tasse de thé à la bergamote pour qu’il se détende… avec quelques gouttes de laxatif.

A la fin de la journée, Nonon sort des toilettes et offre une broche « magique » à Vilandre pour améliorer son jeu désastreux d’acteur. Il semble à Arcibaldo que cette broche est maudite… et Vilandre choisit de ne pas la porter.

Dernier jour de répétition, Vilandre fait mine de ne toujours pas connaitre son texte. Nonon est au bord de la crise de nerf. Léonis propose son aide à Millech, l’assistant bossu, pour vérifier les trappes et autres mécanismes, mais essuie un refus.

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La répétition générale costumée en avant-première du grand jour se fait dans un brouhahaha assourdissant dans le théâtre de Fourachaux. Même la diva est inaudible dans ce tintamarre. C’est Léonis qui attire finalement l’attention de ce public indocile avec une bombe stalagmite jetée sur scène. Le public est venu en nombre avec la promesse d’un repas chaud à la fin du spectacle. Mais la prestation des Aténaar est à la hauteur et c’est un succès.

La nuit venue, Aurora répète seule son texte dans le Théâtre d’Ombrenuit où l’écho de sa voix met à l’épreuve l’acoustique de la pièce.

31 Lamashan. La troupe se rend en costume du Théâtre de Fourachaux au Théâtre d’Ombrenuit et l’accueil de la foule dans les rues de la cité est chaleureux. Niccolo, tout juste guéri de son herpès, souhaitait assister à la représentation mais ne peut pas s’y rendre car il a des troubles intestinaux après avoir malencontreusement emprunté de la tisane à la bergamote à Aurora.

Le Théâtre d’Ombrenuit est massif et gothique, décoré de statues imposantes et de gargouilles inquiétantes, comme un temple dédié à un sombre dieu. Les murs sont décorés avec des peintures aux regards mauvais. Une garnison de chevaliers infernaux est présente ce jour. La troupe finit son parcours dans la salle verte. Nonon nous apprend que c’est Astus Savaca, prêtre d’Asmodéus à la mauvaise réputation qui sera responsable des épreuves.

Les trois coups se font entendre et la pièce commence.

L’odyssée de Larazod et de ses compagnons est semée d’embuches bien réelles au cours des différentes épreuves. Poisons, pièges, duels contre des démons, bain d’acide, traitrise, complot, romance, trolls mort-vivants : tous les ingrédients sont présents pour une histoire haute en couleur.

Léonis brûle les blanches au sens propre comme au sens figuré. Aurora change son texte pour lui donner un tour plus à son goût. Vilandre impose son style avec une éloquence et une gouaille qu’on ne lui savait guère. Arcibaldo théorisera plus tard son exploit en décrivant cette nouvelle école comme celle de la « Di-queu-tion-syn-copée ».

Dans le dernier acte, Thésing est emporté par des griffes démoniaques alors que Nonon fait son apparition dans le rôle d’Asmodéus.

Le public est en liesse.

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Aller-simple pour l'Érèbe

De retour au manoir, la délégation du baron Aténaar ne ramène pas de bonnes nouvelles. La négociation entre les Aténaar et les Gorvix a tourné court quand la troupe de théâtre, sensé égayé la rencontre, s’est transformée en bel autodafé suite à un « dysfonctionnement » dans les feux d’artifices prévus pour le spectacle. Des assassins ont été neutralisés par Vilandre et Léonis. Le baron est chagriné par cet échec des négociations.
Les Aténaar décident de battre le fer tant qu’il est chaud et veulent à nouveau s’attaquer à une créature de l’ombre. Ils forment leur coterie de nouveau et sortent dehors, armés cette fois de leurs armes en argent. Ils ne tardent pas à être pris par surprise par une créature de l’Ombre. Avec leurs forces et stratagèmes combinés, ils en sortent vainqueurs. Léonis dépose une couronne d’épines spéciale dans un flash lumineux qui inscrit « Les Veilleurs » sur le mur. Arcibaldo récupère dans une bourse des échantillons des résidus ombreux de la créature. Aurora repère une patrouille de dottaris attirée par le bruit et les Aténaar s’éclipsent jusqu’à la Vira pour aller panser leurs plaies.
Le lendemain, le 16ème jour de Lamashan, Niccolo se rend aux Archives de la cité pour vérifier des éléments de chronologie. Au mois de Rova 4676 a été référencée la première attaque d’une créature de l’ombre. A l’époque c’est le maire Dargentu Vheed qui est en poste. Au final, peu de nouveaux éléments.
Vilandre s’entretient avec son père et la conversation tourne à l’aigre quand celle-ci lui rappelle que c’est Niccolo qui est en charge des opérations avec les Rosala.
Vilandre, secondé par Arcibaldo, se rend au rendez-vous au sanctuaire d’Aroden pour discuter de la suite des opérations avec Janiven. Cette dernière a réalisé des repérages aux alentours du quartier général des Bâtards de l’Erèbe, dans un ancien temple d’Erastil du Rego Cader. La bâtisse est munie d’un clocher, qui abrite des sentinelles. Les bâtards comprennent environ une quinzaine d’individus.
Niccolo a trouvé un point d’observation dans le Régo Crua et y a améné son télescope d’astronomie. Janiven y est en poste et note les allers et venues dans le bâtiment.
Léonis a aménagé un charriot fourni par Arcibaldo avec un double fond. A l’aube le lendemain, Léonis et Aurora font un vol de reconnaissance.
Vilandre écume les bars du Régo Crua pour en apprendre un peu plus et il découvre que le chef des Bâtards est un puissant nécromant possédant un artefact taillé dans un fémur humain qui lui permet de lever une légion de mort-vivants… et d’autres détails pas forcément très clairs à travers les vapeurs éthyliques.
Les observations révèlent que des membres du gang sortent par des maisons proches du clocher. Manifestement, ils utilisent un réseau souterrain.
Le groupe se perd dans les égouts du Régo Cader pour essayer de s’y retrouver mais finissent par renoncer, et passe à l’extérieur. Ils font leur propre repérage du lieu. Les environs de l’ancien temple d’Erastil sont dégagés, une terre calcinée qui rend l’approche furtive difficile.
Aurora explique à Vilandre qu’il y a deux côtés à un mur et qu’il se cache du mauvais côté. Niccolo envoie son démon observer de plus près : il découvre des chien-squelettes dans une des bâtisses.
Arcibaldo recrute deux lames Aténaar pour se joindre à l’équipée : Emilio et Atta, deux spadassins au service d’Ignazio.
Léonis installe un dispositif pour bloquer la porte du chenil des chiens, alors qu’Aurora atterrit discrètement sur le clocher. Aurora ne parvient pas à neutraliser la sentinelle à temps qui fait sonner la cloche. L’alerte est donnée !
Vilandre mène Atta, Emilio, Niccolo & Arcibaldo à l’assaut de la porte principale. Vilandre ouvre la porte et esquive quatre carreaux d’arbalète en plongeant derrière des caisses. Les autres suivent et la mêlée éclate. Vilandre est blessé à plusieurs reprises, mais magie et coup d’épée permettent de venir à bout des quatre assaillis. La sentinelle du clocher dévale l’escalier en colimaçon et Aurora le poursuit. Le pauvre ladre finit sa course sur le ventre, la petite tieffelin posée sur son dos.
Léonis a lancé une bombe dans un autre bâtiment et amoche deux Bâtards.
Dans le sous-sol de l’église, une voix en langue infernale résonne « -Libérez les momies ! ».
A la lueur de la torche d’Arcibaldo, le groupe descend et Vilandre embroche un arbalétrier. Une momie contrôle l’esprit de Vilandre qui fait une belle estafilade à son frère Niccolo. Léonis débaroule et utilise un gadjet qui annule la magie affectant son ami. Aurora blesse la momie que Vilandre achève ensuite.
Le groupe s’enfonce dans le complexe. Des escaliers qui montent permettent d’accéder aux maisons autour de l’Eglise. Aurora et Arcibaldo viennent à bout de deux autres tieffelin dans une des maisons.
Niccolo, Vilandre, Léonis et les deux spadassins continuent à s’enfoncer dans le souterrain et tombent sur des voyous retranchés menés par un tieffelin immense, ainsi qu’un lanceur de sort retranché derrière eux.
Le combat final est âpre. Vilandre a une blessure sérieuse à l’aine infligé par le tieffelin géant. Aurora convoque les ombres qui entravent le géant, permettant à Vilandre de lui porter l’estocade fatale.
Le lanceur de sort, un prêtre qui semble être le chef, est sérieusement blessé à la cuisse. Il boit une potion et disparaît. Arcibaldo conjure un sort étrange et éternue… tout comme le tieffelin invisible. Léonis en profite pour lui décocher un trait mortel et signe ainsi la fin de l’esclandre.

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Une ombre au tableau
Pont Pegasi.
Un groupe de cavaliers passe au trot sous les remparts de la cité de Couronne d’Ouest alors que le crépuscule embrase l’horizon.
De retour dans la cité, Gorvio demande un coup de main pour ramener les montures à son oncle avant le couvre-feu. Niccolo et Arcibaldo sont volontaires tandis que les autres Aténaar rentrent à la Vira. Janiven et le reste de sa bande se pressent d’aller panser leurs plaies dans leur repaire, l’ancien sanctuaire d’Aroden.
Aux écuries de Jacovo, le palefrenier est en pleine querelle avec un homme, Thesing Umbero Ulvauno, qui semble fâché que le cheval réservé plus tôt ne soit pas là. Pas de chance, la monture en question était celle de Vilandre, couverte de sang. L’homme est un acteur et un chanteur d’opéra connu dans la ville. Thesing est impatient et hautain, et il se targue d’interpréter ce soir un rôle principal dans « La fugue de la fille de la princesse douairière » au Théâtre du Rouge-Gorge dans le Parego Regicone. Le cheval escompté fait partie du spectacle. Arcibaldo est pris pour un gueux, et ce dernier explique qu’ils reviennent d’une partie de chasse. Niccolo et Arcibaldo, avec quelques flatteries et la promesse d’assumer les coûts de la méprise, calment un peu la colère du gentilhomme. Le ténor aime s’écouter parler et narre à Niccolo à quel point son talent est sans pareil. Jacovo et Gorvio mettent ce temps à profit et ramènent la monture propre et bouchonnée. Thesing fait sa sortie de scène sans un au-revoir. Arcibaldo se sépare de quelques pièces d’or pour remercier Jacovo.
Volant à tire d’aile, Aurora est la première à rentrer discrètement à la maison. La servante halfelin qui lui apporte son repas la trouve dans sa chambre, comme à l’accoutumée, en train de jouer avec sa maison de poupée et ses dottaris de plomb. Ce n’est pas comme si, moins d’une heure auparavant, elle avait pourfendu plusieurs aspirants chevaliers infernaux de ses griffes acérées…
Avant l’heure du dîner familial auquel Aurora n’assiste pas, la jeune tieffelin en profite pour passer un peu de temps avec sa mère qui se trouve en lecture dans la bibliothèque. La conversation entre Augusta et sa fille est tendue. Aurora aspire à plus de liberté alors que sa mère souhaite qu’elle mette plus d’application à devenir une dame noble, élégante et bien éduquée. Aurora a notamment raté son cours de danse plus tôt dans la journée. Le tailleur passera dès le lendemain pour prendre ses mesures pour sa nouvelle robe de bal.
De retour au manoir, la maisonnée est à table pour le souper. L’humeur des convives semble orageuse. Niccolo rejoint la table principale présidée par le baron pendant qu’Arcibaldo s’assied à coté de Léonis à la table secondaire. Vilandre boude car il doit accompagner dès le lendemain son père le baron Giacomo-Arcangelo à une rencontre avec la famille Gorvix, en dehors de Couronne d’Ouest, pour négocier d’importants accords commerciaux. Léonis les accompagnera pendant ce voyage de quelques jours.
Niccolo, accompagné d’Arcibaldo et d’Aurora, rendent visite à Ignazio, le maître-sycophante, pour lui demander conseil. Le maître-espion conseille simplement d’éviter désormais la maison Taranik pour ne pas croiser de chevaliers infernaux capables d’identifier les Aténaar.
Après une bonne nuit de sommeil, les Aténaar se réunissent dans la salle des cartes où une flambée dans la cheminée diffuse une chaleur agréable. Ils discutent des récents événements et de la suite à donner à leur rencontre avec Fedora et Janiven.
Aurora s’ennuie en attendant qu’on vienne prendre ses mensurations. Elle se faufile un peu partout dans la maisonnée, et se lance le défi de fouiller le cabinet de travail d’Ignazio. La serrure est difficile à crocheter, mais un clic la récompense enfin. Elle remarque dans la pièce la statuette d’un homme sans visage à quatre bras, qu’elle trouve bizarre et trop inquiétante pour être chipée. Elle se saisit plutôt d’un gros livre repéré la veille et file en catimini dans sa chambrette. En première page, un petit papier lui annonce « Bonne lecture ! ».
Le tailleur arrive enfin et prend ses mesures… L’artisan est un peu éberlué des demandes de la jeune tieffelin, qui souhaiterait une robe de bal apprêtée mais pratique en combat, une robe flamboyante mais discrète. Aurora se lasse de tourmenter l’artisan et lui passe une commande supplémentaire un peu particulière… Des gants renforcés que seul un armurier saura réaliser. Elle évince ensuite son professeur de danse en se plaignant d’une douleur à la cheville.
Pendant ce temps là, Niccolo et Arcibaldo se rendent au sanctuaire pour prendre des nouvelles de Janiven. Gorvio ronfle bruyamment pendant qu’Ermolos pousse une plaque de métal sur l’entrée des égouts. Janiven, Fedora, Morosino et Amaya sont présents.
Janiven nous en apprend un peu plus. Elle agit sur ordres directs du Comte Armon Rosala, et ce, depuis toujours. Y compris lorsqu’elle a rejoint les serviteurs d’Iomedae. L’objectif du groupe en construction est simple : pousser le seigneur-maire vers la sortie et prendre le pouvoir. Pour se faire, elle pense pousser une frange des couronnais à prendre les armes, à saisir son destin pour sortir du marasme. Le groupe qu’elle est en train d’organiser doit prêter main forte à la population, pour conquérir le cœur des couronnais. Pour cela, elle souhaite fonder une faction à part entière pour que la révolution ait une chance de fonctionner. Car quand le temps du changement sera venu, l’alternative devra s’imposer d’elle-même. Le but est ainsi de démontrer à la maison Thrune qu’elle a fait une erreur en donnant le pouvoir à la maison Arvanxi sur Couronne d’Ouest. Et que la maison Rosala est le candidat idéal pour remettre de l’ordre dans tout ça.
Aurora revient sur ses entrefaites. Et Janiven est interrompue dans la présentation de son grand plan par Niccolo qui gronde sa petite sœur pour avoir encore sécher son cours de danse.
Janiven reprend sa diatribe. Il y a, selon elle, plusieurs pistes pour commencer.
Les créatures de l’ombre sont un des fléaux auquel le groupe pourrait s’attaquer en premier lieu. Elles hantent les nuits des couronnais. Ce ne sont pas de vulgaires croque-mitaines et pas une semaine ne passe sans qu’on retrouve les cadavres d’inconscients qui ont bravé le couvre-feu.
Niccolo en connaît un peu sur le sujet. Il y a une trentaine d’année, lors du mois de Rova en 4676 AR, des disparitions nocturnes ont commencé. Les rumeurs d’un retour de la Peste blanche ou de la résurrection du Conseil des voleurs ont rapidement cédé la place à d’autres plus tenaces. Un funeste événement se serait déroulé au Havre du Chercheur, la loge locale de la société des Éclaireurs et des rapports font état de créatures éthérées chassant dans la nuit. Depuis lors, un couvre-feu a été établi et les autorités restent impuissante à enrayer cette menace.
Aurora raconte qu’elle connaît quelqu’un qui a déjà combattu et vaincu des créatures de l’ombre. Un autre tieffelin rencontré sur les toits lors de ses balades nocturnes. Niccolo et Arcibaldo ont un regard complice un peu gêné. Niccolo propose à Aurora d’organiser une rencontre avec cette connaissance plus tard en fin de journée.
Le groupe réfléchit ensuite au nom qu’ils peuvent se donner. Ils s’arrêtent sur un nom simple : les Veilleurs, dont le symbole sera la couronne d’épines. Amaya s’attèle à préparer quelques couronnes qui pourront être utilisées en signature. Janiven, contrainte à l’anonymat, va faire profil bas et rester au sanctuaire.
Arcibaldo apprend de la bouche son ami Giovanni Scampi que les créatures de l’ombre ont le modus operandi suivant : elles se cachent dans les ténèbres et attaquent par surprise, sans aucun bruit et sans aucune trace. Des rescapés dottaris lui ont précisé que les créatures sont difficiles à toucher car leur essence est nimbée d’ombre. Ces monstres semblent absorber la force de leur cible. Les dernières attaques reportées ont eu lieu dans le rego Pena.
Niccolo se renseigne quant à lui sur les Éclaireurs, qui semblent mystérieusement liés à l’apparition des créatures il y a trente ans de cela. Il apprend que le Havre des Chercheurs, loge de la société à Couronne d’Ouest, a été scellée par des protections magiques mises en place par la maison Thrune elle-même. Ces protections sont censées empêcher les Éclaireurs de pouvoir y rentrer mais Niccolo se demande si ce ne serait pas non plus pour bloquer le passage dans l’autre sens…
Le soir même, Aurora organise la rencontre avec son ami imaginaire. Arcibaldo et Niccolo sont sceptiques quand à l’existence de cet ami qu’Aurora « connaît » depuis qu’elle est petite. Ils en profitent pour déguster un apéritif, un vin varisien coûteux et quelques amuse-bouches pour patienter sur la terrasse. Une dizaine de minutes plus tard, à la grande surprise des deux frères Aténaar, un tieffelin débarque pour de bon sur la terrasse. Il est doté d’une large queue, grimpe facilement aux murs, possède des yeux incandescents et a la taille de Vilandre. Son nom est Angelo Zephirino.
Il dit avoir eu l’occasion d’affronter ces créatures de l’ombre : mais il n’y a pas de cadavre et elles s’évanouissent dans les ténèbres une fois vaincues. Elles chassent souvent en solitaire, et plus rarement en groupe de deux à quatre individus. Elles ont le plus souvent une forme de félin ou de chien. Ces créatures ne volent pas et ne quittent pas la terre ferme. Arcibaldo remercie Zephir pour la protection apportée à sa sœur lors de ses escapades nocturnes.
Le groupe décide d’aller de nuit vers le sanctuaire, équipé d’halorans, ces longs bâtons surmontés de lanternes pour diffuser un maximum de lumière et chasser la pénombre. Ils récupèrent Ermolos et Fedora pour les aider, ainsi que quelques couronnes d’épines préparées par Amaya.
Dans une rue à dix minutes au nord du sanctuaire, pendant qu’Ermolos grommelle sur son rôle de chèvre, le groupe est pris par surprise malgré la lumière des lanternes. Les ténèbres se matérialisent soudainement en un énorme mastiff d’ombre qui happe le bras du forgeron sans que quiconque n’ait le temps d’esquisser un geste.
Aurora tombe alors du ciel mais ses griffes manquent leur cible. Les autres membres du groupe se précipitent au secours du forgeron. La créature se déplace à une vitesse foudroyante et s’en prend aussi à Fedora qui est à son tour blessée au bras. Aurora parvient à toucher enfin la créature mais ne la blesse guère, ses griffes peinant à pénétrer les ombres. Niccolo conjure avec succès un filet qui capture la créature, permettant aux autres compagnons de la frapper. Ermolos, blessé, s’enfuit dans la nuit malgré les invectives d’Arcibaldo. Aurora plante ses griffes à plusieurs reprises dans la créature prisonnière du filet, la blessant plus nettement. Mais le filet disparaît, et la créature plante ses crocs dans la tieffelin en lui aspirant toute sa force. Aurora, blessée et pâle comme la mort, bât en retraite en s’envolant dans la nuit. Niccolo invoque un lémure, un démon informe pour occuper la créature de l’ombre. Fedora et Arcibaldo s’enfuient, tandis que la créature de l’ombre s’évapore finalement dans la nuit. Niccolo dépose la couronne d’épine sur le lieu du combat et s’en retourne au sanctuaire à son tour.
Aurora est retournée se réfugier sous sa couette dans sa chambre, non sans avoir fait un bandage de fortune sur sa plaie à la cuisse.
De retour au calme, Arcibaldo rejoue la scène dans sa tête pour affiner l’analyse magique réalisée pendant l’esclandre. Il comprend que la créature de l’ombre est de nature mort-vivante et partiellement intangible. Qu’elle est capable de se reproduire en absorbant la force des créatures qu’elle draine. In extenso, les créatures de l’ombre sont probablement sensibles aux armes en argent. Quant à leur origine, elle peut être une malédiction, ou les sortilèges d’un nécromant.
Le lendemain matin, Fedora jure comme un batelier et s’en veut toujours de ne pas avoir été efficace pendant ce combat. Arcibaldo file à la Vira Aténaar pour s’enquérir de la santé de sa petite sœur. Celle-ci est affaiblie, mais n’est plus blessée. Il lui donne sa potion de soin.
Arcibaldo fait ensuite jouer son réseau pour retrouver le forgeron. Dans sa fuite éperdue, Ermolos a défoncé une fenêtre pour se réfugier dans la boutique d’un cordonnier. L’artisan l’a recueilli et a essayé de le soigner comme il pouvait. Arcibaldo donne quelques pièces d’or au vieil homme en remerciement et ramène Ermolos au sanctuaire pour qu’il se repose.
Niccolo se rend dans une des bibliothèques de la ville pour pousser plus loin l’analyse réalisée par Arcibaldo. Ces créatures sont cataloguées dans le codex necronomica comme des « Ombres ». Des serviteurs assoiffés d’énergie vitale. Qui dit « serviteurs », implique qu’un maître exerce, quelque-part, un contrôle sur ceux-ci.
Niccolo organise ensuite son confort dans le sanctuaire et fait installer un lit à baldaquins avec coussins et peaux de bêtes. Quitte à passer des nuits dans ce lieu, autant le faire dans un confort qui sied à son rang ! Arcibaldo en fouillant le sanctuaire, met la main sur un onguent aux propriétés curatives exceptionnelles. Cela pourrait bien être utile si un jour l’un des leur se fait à nouveau mordre par une Ombre.
Aurora, un peu échaudée par le combat contre l’Ombre, a décidé de lâcher un peu de lest vis-à-vis de sa mère et assiste aux cours de danse dans les jours suivants. Dame Augusta, satisfaite, lui donne un peu d’argent de poche pour la récompenser de ses efforts.
Niccolo et Arcibaldo prennent le temps d’organiser la fabrication de quelques armes en argent pour que les Aténaar soient mieux armés lors de leur prochaine rencontre contre les créatures de l’ombre. Arcibaldo s’assure auprès du forgeron que des gantelets renforcés d’argent alchimique soit façonnés pour Aurora.
Au cours des jours qui suivent, la coterie apprend que les chevaliers infernaux ont porté plainte auprès des dottaris sur la mort de certains membres de leur ordre. Un avis de recherche est lancé sur la tête de Janiven, pour une récompense de dix dragons d’or.
Janiven propose de combattre en parallèle un autre fléau qui s’abat sur la ville : la criminalité. Elle a une piste concernant une bande de cambrioleurs qui sévissent dans la ville, « les bâtards de l’Erèbe », du nom du fleuve qui coule dans les enfers. Arcibaldo a déjà entendu parler d’eux : ce sont des tieffelins qui assassinent parfois les malheureux présents dans les maisons qu’ils dépouillent. Ils signent leurs méfaits d’un jeton en bois marqué d’une tête de diable.
[…]
Les Veilleurs sont satisfaits d’entendre des rumeurs les concernant : un groupe se serait fait attaquer par une créature de l’ombre et aurait réussi à la vaincre. Ils ont laissé derrière eux une couronne d’épines…
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Un complot mal engagé
Couronne d’Ouest.
Une des plus grandes cités de Golarion et jadis une des plus puissantes. Elle sombre peu à peu dans l’oubli et la déchéance.
Depuis quelques semaines déjà, une ombre se déploie sur la ville. Une vague de méfaits qui secoue la cité endormie. L’influence des astres peut-être ? Ou plutôt le délaissement du seigneur-maire et de ses administrés ? La rumeur gronde. Les citoyens sont victimes de bastonnades et cambriolages, la tension monte de plus en plus. Et les dottaris demeurent impuissants à contenir la hausse de la criminalité.
C’est dans ce contexte délétère que Fedora Rosala a invité la maison Aténaar à un rendez-vous secret sur une péniche pendant une morne soirée de Lamashan. La maison Rosala demande à son allié de participer à l’élan qui instaurera un règne nouveau dans la cité. Le leur. Le Baron Giacomo-Arcangelo Aténaar exige de Niccolò, novice d’Asmodéus et troisième fils d’honorer cette requête, avec le concours d’autres membres de la maisonnée : Vilandre, aîné déchu de son titre et brute notoire, mais aussi Léonis, gnome artificier garde du corps, ainsi qu’Arcibaldo, fils bâtard devenu espion. C’était sans compter sur la présence impromptue de la petite dernière de la famille, Aurora, Tieffelin de son état.
Le manoir Aténaar se situe au bord de la rivière Adivian, dans le Parego Spera, à la limite du Rego Pena. C’est en ce 12ème jour de Lamashan qu’un coursier y dépose un pli portant la signature de la maison Rosala à l’attention de Niccolo.
Les Aténaar sont conviés à un nouveau rendez-vous, le 13ème jour de Lamashan, 3 heures avant la nuit, dans la taverne de Vizio dans le Rego Pena. Ils en sauront plus sur le plan qui vise à établir un ordre nouveau sur Couronne d’Ouest.
La taverne de Vizio était un endroit connu pour être un lieu de rencontre des nombreux gardes de caravane et autres mercenaires dans l’attente d’un nouveau travail. Cependant, le patriarche des Vizio est mort il y a quelques mois, et la famille a quitté Couronne d’Ouest, vendant l’établissement à une humaine et à une demie-elfe. On murmure qu’elles souhaitent rafraichir le lieu avant sa réouverture prochaine.
Quelques Aténaar décident d’aller y jeter un œil, même si le rendez-vous n’est que demain. La taverne est dans une rue peu éclairée, et porte toujours l’enseigne des précédents propriétaires. Un cordonnier tient boutique en face. Léonis engage la conversation avec l’artisan en lui demandant de réparer ses gants. Pendant ce temps, Vilandre et Niccolo, dépités de trouver la taverne de Vizio porte close, vont poser leurs séants dans une taverne proche, « La Douce Larme », qui elle, est ouverte. Pour tenter d’en apprendre un peu plus sur le quartier en se rafraichissant le gosier.
Ils apprennent que le Vizio a été racheté par Janiven Key, une prêtresse d’Iomedae.
Volant de toit en toit pour suivre ses frères, Aurora repère un détachement de chevaliers infernaux qui marchent d’un pas déterminé. L’équipe prend le chemin du retour vers la Vira Aténaar avant le couvre-feu. Aurora, espiègle, essaye de chiper le chapeau de Vilandre, mais celui-ci a de bons réflexes !
Le lendemain, à l’heure dite du rendez-vous.
La taverne est éclairée à l’intérieur par quelques bougies. C’est toujours Fedora, la belle demie-elfe, qui accueille le groupe. Elle leur sert un repas, mais une des places à la tablée reste vacante. Leonis en profite pour raconter une anecdote… Il narre à ses compagnons comment il a sauvé la vie de Niccolo lorsqu’ils étaient acculés par une bande de malandrins dans le Rego Cura, avec l’aide de ses fameux gadgets. Ses yeux brillent quand il évoque la déflagration de la bombe qui improvisa un chemin de traverse dans un bâtiment pour permettre leur fuite.
La conversation tourne ensuite autour de l’inaction du seigneur-maire et de l’avenir de la cité. Fedora nous apprend que c’est une certaine Janiven Key, membre important mais secret des Rosala, qui est à la tête de la rébellion. C’est bien elle qui est attendue au repas de ce soir pour présenter les premières actions que les Aténaar vont devoir mener.
On tape violemment à la porte. Fedora et Aurora montent à l’étage pour vérifier l’identité de l’arrivant. « Ouvrez la porte ! » dit Fedora.
Un adolescent essoufflé, du nom de Morosino, entre et annonce que les Dottaris ont capturé Janiven, l’ont remis aux chevaliers infernaux et qu’ils sont à ses trousses !
Leonis piège la porte d’entrée tandis que Fedora organise l’évacuation du groupe, par un passage secret caché dans un vaisselier. La progression est difficile dans ce tunnel sombre. Vilandre glisse et tombe dans l’eau croupie des égouts en jurant comme un charretier varisien sous l’emprise d’un alcool frelâté. Une forte déflagration résonne. Il semblerait que Léonis n’y soit pas allé de main morte dans les dosages de son piège. Une voix retentit derrière le groupe. Vilandre l’identifie comme étant celle du Maralicteur Volarius, un officier dont il ne garde par le meilleur souvenir. Niccolo invoque un lémure qui bave sur la corniche derrière le groupe qui prend la poudre d’escampette pour ne pas avoir à affronter les chevaliers infernaux.
Les Aténaar se séparent de Fedora et Morosino qui vont s’enquérir de leurs autres compagnons qui pourraient être en danger. Les Aténaar suivent les symboles d’épée gravés dans le mur pour rejoindre la prochaine cachette.
Mais il n’est pas évident de détecter ces petits symboles griffonné dans la pénombre… et le groupe s’égare dans les tunnels. Soudain, Vilandre est attaqué par un gobelin, bientôt suivi par un groupe de ses affreuses et vindicatives petites bestioles. Les Aténaar repoussent les créatures entre coup d’épée magistral, bombe incendiaire, insectes incendiaires et griffes acérés.
Les compagnons parviennent à une échelle qui mène à une trappe que Vilandre défonce avec enthousiasme. Ermolos le forgeron a été attiré par le bruit. S’il semble surpris de prime abord par l’arrivée de nouveaux venu dans la réserve, il est rassuré quand les Aténaar disent être des amis de Fédora. La pièce suivante est un presbytère où des atours d’Iomedae sont déposés. Ensuite se trouve la pièce principale du bâtiment, la nef d’un ancien temple d’Aroden désormais pourvue de décorations à l’effigie d’Iomedae. Le lieu semble ancien et peu utilisé, comme en atteste la poussière et les étendards mités. Devant l’autel sont assis deux autres personnes. Une varisienne, qui retire son écharpe de soie, et un soiffard qui tend sa chope « J’les connais pas ceux là ! ». Gorvio et Amaya.
Amaya rapporte de l’eau pour que Vilandre se débarbouille du sang et de la boue dont il est couvert. Les trois ladres présents dans le sanctuaire sont employés par Fedora. En parlant du loup… cette dernière arrive dans le repère, accompagné de Morosino qui tremble comme une feuille. Elle porte les stigmates d’un combat, ses vêtements abimés et une légère estafilade. Elle dépose le contenu de son sac sur l’autel du temple.
Finalement, il se trouve que Janiven est toujours aux mains des Dottaris, et qu’elle est accusée de sédition envers l’Empire. L’ordre du Chevalet a ensuite suivi Morosinio qu’ils savaient être un compagnon de Janivene. Fedora a éliminé le traître qui a vendu Janiven, un certain Dart, espion chez les Arvanxi, qui a joué un double jeu mortel pour sa personne.
Le groupe décide de ne pas braver les dangers qui rôdent la nuit dans Couronne d’Ouest et passe la nuit au repaire.
Pendant la soirée Amaya propose aux membres du groupe de leur tirer les cartes.
Que leur réserve le destin ?
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Vilandre
Avenir proche : La Chouette – Il va agir de nuit et devra faire usage de la ruse.
Avenir lointain : La Plaisanterie – Il se dirige vers quelque chose d’important en rapport avec la stratégie
Négatif : Le Mariage – Celui de Vilandre… ou de quelqu’un d autre.
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Léonis
Avenir proche : Le Survivant – Il sera le seul à pouvoir franchir sans heurs certaines épreuves.
Avenir lointain : L’Homme Montagne – Il a la volonté de s’élever… à moins que sa faible espérance de vie n’intervienne.
Négatif : Le Criquet – Il devra se méfier des choses plus petites ou plus fortes que lui.
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Niccolo
Avenir proche : Le Tyran – Sa force de caractère va s’imposer aux autres.
Avenir lointain : Le Marchand Etranger – Il va comprendre au-delà des apparences, et se confronter à l’exotisme.
Négatif : La Vérité Cachée – Dans son environnement proche, quelque chose ou quelqu’un de caché pourrait bien lui nuire.
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Aurora
Avenir proche : Le Courtisan – Quelqu’un de son entourage est un allié utile sur qui elle peut compter.
Avenir lointain : Le Désert – Elle survivra à un domaine où d’autres seraient morts.
Négatif : La Sage-femme – L’histoire se répète. Elle sera à nouveau à l’origine du désespoir de son père.
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Arcibaldo
Avenir proche : Le Serrurier – Il existe un allié inattendu et solide, mais pour l’instant caché.
Avenir lointain : L’Egaré – S’il ne se perd pas dans la multitude, il ne faillira pas.
Négatif : La Licorne – Il doit se méfier de ce qui parait bon car leurs objectifs diffèrent.
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Amaya (tirage par Arcibaldo)
Avenir proche : Le Paon – De bonnes surprises se retrouvent parfois sous certaines apparences, même les plus rustres.
Avenir lointain : La Frappe – Un déluge de coups nombreux s’abattra sur elle mais elle ne s’en relèvera que plus forte.
Négatif : le Cyclone – Un tumulte approche, le destin se convulse, elle doit trouver sa place ou périr.
Le lendemain à l’aube, la troupe se disperse pour en apprendre plus sur ce qui attend Janiven.
Arcibaldo découvre quelques informations utiles d’une des filles du Chérubin Assoupi, une maison de passes du Spera, de la bouche même d’un des Dottari qui a participé à l’arrestation de Janiven. Un informateur a appris aux Dottaris que les chevaliers infernaux voulaient mettre la main sur cette femme. Rien que pour cette raison, les Dottaris ont procédé à l’arrestation de Janivene, au nez et à la barbe des Chevaliers infernaux. Comme ils n’ont aucune preuve contre elle, ils vont la transférer aux mains des Chevaliers infernaux, à la citadelle de Rivad.
Le mot est passé à Léonis, qui connaît le contact idéal. Il rencontre son vieil ami Cicerone 118.218, mécanicien toujours en poste chez les chevaliers infernaux dans la maison Taranik. Janiven était suivie depuis plusieurs semaines. Malheureusement, les Dottaris ont mis la main sur elle avant eux. Ils ont fait appel au clergé d’Asmodéus pour s’assurer que la bureaucratie supporte le transfert de la prisonnière dans l’après-midi. Le Maralicteur Volarius ayant échoué à récupérer Janiven, ce seront des novices dirigés par l’ambitieux Paralicteur Shanwen qui assureront l’escorte de la prisonnière.
Aurora va faire un vol de reconnaissance sur le chemin entre Couronne d’Ouest et la forteresse de Rival. Elle a repéré un pont sur le chemin qui serait l’endroit parfait pour une embuscade. Quelques bosquets feront des planques idéales.
L’oncle de Gorvio loue quelques canassons pour le groupe afin qu’il atteigne au plus vite l’endroit repéré par Aurora. Un plan est préparé avec soin par les Aténaar. Des cavaliers précèdent le chariot, tiré par deux chevaux dirigés par des cochers. Deux sentinelles sont sur le toit de la calèche-prison surmontée d’une baliste.
L’attaque est donnée et Léonis est le premier à ouvrir le bal en abattant un des destriers d’un carreau explosif. Aurora effraie les chevaux et parvient à faire fuir plusieurs cavaliers. Vilandre charge les cavaliers restant en tête. Arcibaldo ensorcelle le balistère qui décoche un trait dans le corps d’un de ses camarades. Aurora convoque les ombres qui enserrent un des chevaliers. La bataille fait rage. Vilandre décapite un cavalier d’un geste magistral. Un carreau d’arbalète perfore la cuisse de Léonis. Niccolo manque de chance avec son arbalète et manque sa cible à plusieurs reprises. Aurora vole rapidement jusqu’au chariot et s’attaque à un des novices chevaliers, pendant qu’Arcibaldo crochète la porte et rentre dans la cellule. Janiven est blessée, et s’appuie sur le bâtard Aténaar et Vilandre qui les a rejoints pour s’extraire de la prison.
Fedora et Arcibaldo retournent au repère avec Janiven alors que le reste des Aténaar rentre au manoir…
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